DHANUSHMAT,
lettres à une Auroville / plate-forme d'échange et d'écriture
/ en quête d'une Auroville intérieure / dans l'esprit du Yoga
Intégral de Sri AUROBINDO. |
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Dimanche
23 décembre 01, Samâdhi PM
‘Je
suis celui qui n’a qu’une seule flèche.’
–
« Ce jour mon âme est pleine, soleil pluie sont même
nature, ont même origine. Ce jour mon âme se plonge plein-être
Terre et Ciel, ce jour je suis le cercle et le point centre-soleil, mon
âme est ceinte du Tout, ce jour mon mental a vu la grandeur de son
Ignorance devant la règle graduée de la reconnaissance de
l’être, ce jour j’ai perçu l’inanité
de mes tentatives avortées, de mes souffrance et culpabilité,
ce jour ailes anges et démons se sont présentées
et m’ont fait allégeance, ce jour je sais que ‘je’
n’est pas, ce jour il n’est ni joie ni tristesse, il est rencontre
d’un présent, ce jour est jour commun des pas-reconnaissance
de l’être, il est connaissance d’un tout-temps qui s’ignorait
jusqu’à lors, ce jour est le langage-écriture d’un
dieu adolescent, il est la langue première d’écoute
humaine, ce jour mesure de l’être a été prise
sur la toise de dessein originel, ce jour, même les dieux n’applaudissent
pas ni ne se manifestent, indifférents au spectacle de la terre,
ce jour il n’est de sentiment, de désir ou de pensée,
il est équanimité de ‘je sais’, ce jour il n’est
ni envolée sublime ni descente enfer, ce jour s’“entre-parenthèse’’
du Fait, ce jour je suis en quelque part porteur de Conséquence
du monde, ce jour mon regard n’a nulle accroche et glisse sur nuances
et formes, mesure et découvre la vastitude infinie des impossibles
possibles des imaginations de Dieu, ce jour la vibration de la corde de
mon arc se porte l’harmonique des ses humeurs des jours d’éternité,
ce jour mon âme se détache et me laisse seul et insensible,
ce jour je perçois le chien aboyé et l’oiseau volé
et me sais scène d’un théâtre occulte, champs
de batailles du silence, ce jour Dieu me lève le lourd rideau des
paupières de l’apparence me laissant percevoir l’esquisse-tentative
de Sa quête, la puissance de Son Désir.
Ce jour je me tais, je ne sais qui a parlé ! »
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