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Lundi 22 octobre 01, Samâdhi

Tu es fait d’une terre subtile encore épaisse et corruptible, tu es esprit et densité, tu es connaissance et ignorance, ton Ignorance est la clef majeure de ta Connaissance — tu es le choisi de Dieu pour te révéler à Sa vision.

Ton âme est un éclair de Dieu, elle est la touche de l’Éclair qui Est toujours. Elle est le nourrissant des actes de ton vivant, elle est Feu qui ne brûle pas, inextinguible et Tout-Puissant qui n’a pas le besoin de l’aliment du bois.

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MA, en date du lundi 22 octobre 01, Samâdhi


MÃ c’est la petite seconde qui glisse malicieusement,
MÃ c’est un sourire qui sait la brillance d’un œil que renvoie le reflet de certitude.
MÃ elle est vie du Soleil et du Néant.
MÃ elle est la patience qui regarde ses enfants turbulents sur ses chemins de l’Incertain.
Elle est la Poitrine large qui console la détresse.
Elle est la Mort en lequel l’Homme accepte de plonger nu.
Elle est la certitude de Vie en le cœur de l’homme.
Elle est l’œillade tout juste espiègle de l’écarlate d’un ongle verni.
Elle est le chemin vers lequel tout homme se laisse glisser pour se perdre et se retrouver.
Elle est la goutte de rosée qui capture la vie qui l’anime.
Elle est le Grand Secret aux limites d’Infinitude.
Elle est la matrice du TOUT-CONCEVANT et la conçue du TOUT-CONCEVANT.
Elle est la courbe sur laquelle se pose le soleil.
Elle est le berceau de lune qui enfante les poèmes.
Elle est TOUT ce qu’IL imagine et ne se peut imaginer.
Elle est le jeu d’amour de l’homme et de la femme.
Elle est la Mère de l’Orgueilleux et du Humble.
Elle est le grain de poussière cosmique qui bâtit son étoile.
Elle est celle qui accorde le Feu au guerrier, le Mot qui parle à la plume.
Elle est celle qui porte à la Vérité de son être.
Elle est TOUT CELA et plus encore.
Elle est l’Infinitude sur laquelle la Pensée se niche et s’effondre.
Elle est le papillon du Temps qui porta en son vol la lente patience et confiance de la chrysalide.
Elle est l’“Inconçu’’ et l’Inconcevable déjà conçus.
Elle est la farce Narcisse de l’Oublieux d’un Instant.
Elle est l’Enfant qui émerveille enfin le vieillard.
Elle est l’abîme insondable et infini du craintif.
Elle est la tonale qui fixe les univers de leur course irréfléchie de ses caprices.
Elle est le Regard de l’Éternel qui porte sa “pétillance’’ des siècles passés et à venir.
Elle enfante l’Infant PRÉSENT de la semence de jouissance dans l’étreinte oublieuse séminale de l’Époux.
Elle est l’orbe de la lèvre sur laquelle se vogue le sourire, et l’onde de chagrin “encoulée’’ en la larme.
Elle est la malice d’un air de vent malin qui se porte la fragrance inattendue d’un souvenir déjà perdu.
Elle est l’Eau précieuse de l’Alchimiste, elle se rit du philosophe et ne donne au scientiste pour le Tout que le bout de son orteil voilé.
Elle se dévoile au poète et à l’Innocent, se donne à l’Aimant et ferme ses portes à l’ombre du pilleur de tombes du Mental.
Elle ne se voudrait pas, elle EST, le cercle
O, pointée en son centre, elle est le soleil et son Origine, elle est le CHIFFRE symbole de ses joies et de ses peines, et des peines de ses joies et des joies de ses peines.
Elle est l’“heureusité’’ pure de sa joie pure et sans tache de sa lune pleine et lourde.
Elle aime le berceau des hommes et se contemple dans l’œil du dernier-né, elle se goûte la sagesse des derniers soupirs et s’emplit de plénitude du geste attentionné amoureux inlassable du vénérant et de la sphère douce de la foi.
Elle est elle-même potentat et “potentée’’.
Elle est le germe et la vie et le germé ; elle crée l’œuf à la “semblance’’ de son zéro, soleil égyptien éternel sur l’ellipse ovoïde du Temps.
Elle se rit du TOUT et du RIEN.
Elle est un son étrange et lourd du sens en le cœur des hommes, le germe d’un bonheur sans fin, la certitude d’Un Réel en devenir en le cœur du Temps enfant.

Le temple de MÃ, le sanctuaire du Cœur, le creuset de Conscience, le Feu des Pouvoirs sans fin.
Les Véda, ……. MÃ, la lumière du Seigneur qui se porte Lui-même.
MÃ, le puits de la Nuit en lequel le Seigneur se plonge, se matrice en l’Homme pour se révéler à Sa Connaissance.
MÃ, le grand miroir du Conscient, l’Inconscient.
MÃ en tout être, en tout geste et LUI qui se trace, serpentin en la quête de plaisir malin et espiègle en l’angoisse des hommes.

(24 X 01) Samâdhi
MÃ, c’est le berceau, c’est le vase, c’est l’orbe en laquelle on se laisse fondre.

(27 X 01) Samâdhi
MÃ, c’est la coupe “Principielle’’.

   
         
 
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