Vendredi 2 novembre 01, Samâdhi AM

De ce DUEL, de ce Deux.
Entre Ciel et Terre, il y a l’être qui se tend et s’“origine’’ en ces deux polarités. Toutes deux l’influencent et le dessinent de leur réalité — son être du moment, ce mouvement permanent de va-et-vient perpétuel, quête de terre et quête de ciel. Notre Nature est lourde, opaque, et ignorante, tant que n’avons pas percé cette lourdeur, cette opacité, et cette ignorance. Notre nature joue son propre rôle de nature, pour elle-même, tant que nous laissons cela être sans plus intervenir, de par les avantages que nous y trouvons. Il y a aussi cette possibilité de laisser travailler en nous cette part de ciel qui se vient tenter d’équilibrer cette verticale en notre être, voire même en notre corporéité — notre colonne, cette organe-architecture, en est le témoin vivant et manifeste et traduit les luttes de ces deux forces apparemment opposées : forces de terre et forces de ciel, tensions de ces deux gestes qui tentent en chaque instant de se définir en l’équilibre d’une corporéité, en fait geste sacrée du Grand Équilibre intérieur, et passage et circulations de toutes les forces de terre et de ciel jusqu’en le canal physique, densité apparemment inconsciente se conscientisant de perméabilité progressive.
Nos luttes, nos rencontres, nos résistances, nos souffrances s’“originent’’ en cette quête, en cette Nécessité de subir et de canaliser au mieux cette Conscience qui se cherche jusqu’en ses recoins et plis les plus épais, les plus opaques. Nous sommes les Lilliputiens s’attaquant à Gulliver, les cordes étant leurs pouvoirs de l’immobilisation, nous sommes les êtres en devenir de nos refus et de nos acceptations, et notre amour n’est que le reflet triste de nos résistances révélées.
Nous envoyons en émissaires nos soldats de Nature, Physique, Vital et Mental cuirassés montent aux avant-postes de combat du front pour tenter de pallier autant que se peut à une invasion trop conséquemment consciemment divine mettant l’être en danger d’exister.
Ce duel durera tant que nous ne ferons pas soumission à l’ordre impératif de la Transparence, tant que nous serons menés de nos désirs et attachements de notre volonté tyrannique des soldats sus-nommés, ces liens, ces voiles de l’Opaque et de l’Imperméable, tant qu’il nous sera donné de reconnaître et de refuser ce RÉEL qui est là toujours présent en filigrane du voile, que nous ne voulons pas voir et accepter comme un Possible inhérent à notre devenir et préférons le mettre à distance de peur de prendre le risque d’être aujourd’hui même, cette crainte que de naître à ce jour, si véritablement vivants et nouveaux que cela se pourrait être une offuscation à la Création de POUVOIR enfin se reconnaître en sa créature.
Fils et Fille de Terre et de Ciel, nous sommes déjà ce VIVANT en la Pensée d’un démiurge Tout-Créateur qui nous élabore précautionneusement en nos petitesses encore si soucieuses de bien penser et paraître. Un jour, la Matière libérée des pouvoirs de ses prédateurs prétentieux sera le répons d’une Conscience vivante et vécue, le HIÉROGLYPHE enfin affirmé, le trait d’union dessiné de la Terre et du Ciel, l’Homme incarné.

Tant que nos Mental et Vital n’auront pas fait deuil de leurs pouvoirs et donc… soumission.

   
         
 
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