Mardi 20 novembre 01, Samâdhi AM

Il n’est que de ne rien faire,
Il n’est que de s’ouvrir,
Il n’est que de se laisser porter,
Il n’est que de se laisser goûter ce goût nouveau,
Ce goût nouveau qui afflue sans pensée,
Une petite lumière brillante et malicieuse,
Qui s’en vient toute de pétille d’être et de simplicité,
Un refuge pour esprit torturé affairé.
Cette toute petite malice blanche
Qui s’essaie la grandeur de son innocente petitesse,
Un rayon tranchant de Vie de Lumière pointillée en le vaste gris de pensée,
Une impertinence en ce monde du borné.

...

Il est des pas faits, que nous ne pouvons pas encore reconnaître,
Il est des pas faits qui sont pas géants dont nous ne pouvons pas encore mesurer les conséquences,
Il est des pas faits qui sont cependant ceux que nous faisons vraiment.
Pas de géants…

...

Mardi 20 novembre 01, Samâdhi PM

La voie est tracée, le sillon est d’or.
C’est le Chemin, le seul, il n’y a pas d’autre chemin que celui-là. La trajectoire est une courbe, un pont qui s’affranchit du Temps et de l’Espace. Par-delà la Matière, le monde est déjà établi. Ce corps est poreux et plastique, il reçoit la Pensée et se modèle à son idée. Il n’est que de s’ouvrir à cette réalité déjà établie et de se laisser “perméer’’ de cette préfiguration. La Matière se peut faire obstacle le temps de sa résistance qui lui est nécessaire pour absorber le fait, pourtant elle est déjà imprimée du sens et se va assimiler le fait en se laissant traverser les différentes couches et états de sa Manifestation. De ce subtil envisagé d’une Préfiguration, un or se peut se déposer en quantité infime en le creux du sillon de l’Incarnation. Le passage est lent car tout se doit être filtré, accepté et toléré par la nature du Réceptacle. Les desseins supérieurs s’esquissent plus librement de par leur matière plus modelable, plus fluide, il y a toute une alchimie de la transmutation qui nécessite la qualité du Temps pour se prendre Corps véritable. La qualité de réceptivité et la nature de l’esprit qui se véhiculent cette substance sont à l’origine du Fait d’Incarnation, ce Réel vrai, car engoncé et vécu en ce plan le plus lourd, compact et porteur de tant d’ombre.
Se laisser “perméer’’ de ce Subtil équivaut à vivre cette dimension du Réel qui se vit la matière en ce plan de manifestation dont nous sommes les canaux et la Réalisation effective. Ce plan nous œuvre, nous triture, nous mène à cette perméabilité, nos résistances sont les résistances qu’oppose toute habitude à une force nouvelle ou inconnue. Cela se peut se traduire par une peur, une crainte, voire même un refus, pourtant, de par la répétition et l’accentuation de la pression, cela se peut se trouver une ductilité, une plasticité de réception suffisante pour se glisser en les sillons conducteurs d’une flamme spirituelle aux conducteurs plus lourds que constituent nos organes physiques ?
De cette lumière subtile à cet or incarné, il y a tout un trajet qui s’effectue concomitamment entre ces réalités de substances différentes, pourtant les deux existent simultanément et se peuvent être perçues tout aussi simultanément selon la nature sensible et réceptive de l’être concerné. Il y a là la possibilité d’incarner un Réel dans la réalité physique et de manifester ces plans en cette densité.

...

Une petite chanson douce d’un or subtil
Trotte, trotte, trotte,
Une petite chanson d’or subtil,
En méandres-oreille se coule déjà de désir.

Traces-or d’un chaud subtil,
Or, or, or, c’est toi que je cherche,
Traces-or qui se cherchent corps-asile
Or, or, or, enlumine mon manuscrit pages-exil.

Il y a si peu de temps à perdre
Et nous sommes si opaques.
Seigneur, fluidifie-nous de grâce
Que nous puissions devenir ta Création.

Face-Icône d’or rouge,
Miroir resplendissant du Seigneur,
Face-Icône d’or rouge,
Le Seigneur est déjà là présent.

   
         
 
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