Lundi 3 décembre 01, Samâdhi AM

Il est ces temps de la Vérification, ces temps-espaces du regard d’un déjà vécu, en quelque part formule incomplète, ces temps de la rencontre de l’à-nouveau sur le sillon-spirale de la vie. Ce répété qui n’en est pas un vraiment, qui se présente formulation nouvelle d’une base “ensecrète’’ déjà élaborée et connue, se glisse, tour de passe-passe magicien, entre flux et méandres du vécu, comme virgule-galipette ou point de suspension-pirouette, le temps d’une vérification. Ce temps de la mesure à contacter des choses du déjà touché et de l’entrevu, ce temps d’accord nouveau d’une Conscience à incarner ou à implanter. Regard obligé sur geste et situation d’un temps, retour imposé en le regard in-oublieux de l’œil du Temps, ce : – « As-tu effectivement réglé ce que tu mis de côté ? » qui se réclame regard-miroir nouveau-né, témoignage inévitable et véritable de notre geste qui ne se peut satisfaire de l’esquive aisée de la pensée, qui nous place d’inévitable devant notre Vérité : – « Es-tu vraiment passé ? » . Écho formulé du manque de l’Ignorance d’un temps, rencontre-choc d’Oubli préféré, confrontation s’impose, l’acte d’une décision inspirée, il ne se peut y être dérogé, cela se demande impérativement réponse, par delà réflexion et souhait, nous n’y pouvons ni tricher, ni y couper. Vérification impose sa loi, nous pose le fait, sans ambages ni prévention, le répons ne se peut être que sacré, mot de passe de Conscience formulée, en vertu des lois du Muable, ou sinon reportée en l’incertain d’un temps à venir, la question non réglée.
Choix d’une conscience qui se veut prendre forme et corps, nous sommes amenés à la rencontrer, elle s’est pris ticket de contrôle passe-droit et s’affiche au tournant de l’inattendu, ce passage de temps glissant, là où il n’est rien pour nous rattraper que geste inspiré de vérité. C’est là toute sa qualité, l’impromptu est son langage, le croc-en-jambe de la pensée garde-fou, le retour à la Raison de Conscience certifiée. Elle est point-interrogation d’un Karma qui questionne et pose carte sur table compte-rendu, s’allie de Temps et Destin, et est le possible incertain de notre retournement, le cachet-certitude de Vérité faisant foi.
Dette-conséquence réglée, le sillon engravé blessé cicatrise, et vérification disparaît, avalée de Conséquence et Responsabilité.
Il n’est en fait que d’être tenté… et révélé !

Mon âme s’est habillée du corps voilé de nudité,
Mon corps de l’habit du froid et de pudeur,
Mon âme se cherche nudité,
Mon corps la voile de vérité.

Transparence de nudité à retrouver,
Corps monde-nouveau à créer,
Un pays où nudité est vérité,
Un infini où vérité est habit de nudité.

...

Lundi 3 décembre 01, Samâdhi PM

Tableau :
Un arc-en-ciel, une grêle froide et hachée, une mort dans l’âme, traits-soleil incisant l’obscur noir-ivoire, une étole vaporeuse pétillante d’une pluie ondule or étoile, une onde de brume de souffrance flotte, embuant le corps blanc-lait d’un homme nu debout sur terre noir-de-mars, un monde palpitant de l’Oubli à créer, le souvenir brut d’une vision de Dieu.
Il est cette gangue, cette bogue de l’atavisme qui fossilise, enferme, anéantit toute petite lumière, toute infime tentative d’un ‘autrement’ plus vivant, plus enclin à la douceur et la joie, comme s’il ne se pouvait y avoir issue autre que cet étouffement assassin, comme si le trait pur ne se pouvait exister et percer de sa lance cet obscur dragon noir et laisser découvrir une douce aube nimbée de la “pétillance’’ orée d’un soleil naissant nouveau. Cela nous plonge de nouveau en ce gouffre, cette béance sans fond de notre souffrance, cette perte du Sens, cette mise à mort de l’âme. Il n’est nul rayon de soleil, nul trait espoir qui nous guide, il est ce noir désespoir qui étreint de sa masse le cœur, il n’est nul sourire faucille de lune sur fond scintillant d’étoile, il n’est que nuit obscure qui avale et boit, il n’est que trait de grêle qui assaille l’âme solitaire, il n’est que monde d’un oubli de Dieu.
Il était debout et affrontait le grandiose de sa création, sans un geste, immobile et pressentant, le révélateur d’aujourd’hui d’une légende à venir, le lait de sa blancheur nimbant le noir obscur de la Mort.

 

 

 

 

 

 

 

 

   
         
 
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