Mercredi 19 décembre 01, Samâdhi AM

La frange… cet entre-deux, cet état du connu d’avec ses inconséquences et ses conséquences, cet état d’inconnu d’avec toute l’étendue de prémonition qui s’esquisse déjà par anticipation.
Il est ces mouvements du voile de l’habitude et des automatismes récurrents qui se doivent se détacher, comme feuille d’arbre sur son automne, mourir à la lumière des soleils pour renaître ferment.
Il est ce monde du sens d’avec toutes conjugaisons qui se sait appelé à prendre rôle second, les temps ont changé, la pièce aussi et acteurs montants ont déjà lu premières lignes de l’acte à venir.
Il est ces morts inévitables, compagnes de vie de haute lutte qui nous ont amenés à nouvelle ligne de front d’un combat plus singulier. Là, il est de quitter les chemins des pas communs, là, il est de tracer en terre inconnue pas d’aventure sur le crêt d’une vague du temps de l’être d’un encore jamais accompli. Là, il est de s’ouvrir au soleil de sa confiance et réalité profondes, là il est de ne pas retenir la boue qui tombe de nos pas, là il est d’avancer en ce devenir de nos pas jamais foulé. Nous sommes les inventés de notre propre mouvance, celle qui nous fit échouer sur rivage inconnu, n’ayant que foi-soleil et étoile plein-ciel pour pouvoir nous guider.
Les désirs d’antan nous furent les habits travestis d’apparat et de jouissance de scène un, il est temps-entracte de se changer et reprendre jeu et texte-rôle nouveau d’avec mémoire tout juste flottante du passé simple commun conjugué.
Il est ces temps de l’intégration, ces temps qui portèrent le germe de semence du SENS, cette fragrance subtile qui poussa sur la terre lourde et fertile des passions et jouissances.
Il est cette lumière nouvelle d’une aube de lumière de toujours pressentie, elle appelle les pas nouveaux de la Conséquence et du Vivant, cette découverte qu’elle ne se peut faire que d’elle-même, loin des bruits confus de la bulle enfumée d’encens perverti trouble du monde.
Peut-être fut-il de connaître l’Enfer et son goût acide de douleur et souffrance pour percevoir aujourd’hui ce geste essentiel qui s’ose encore chercher corps compagnon de misère.
Il est là mystère dont nous n’avons pas la clef,
Il est de se laisser engager.

   
         
 
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