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Vendredi 2 novembre
01, Samâdhi AM
De ce DUEL, de ce Deux.
Entre Ciel et Terre, il y a l’être qui se tend et s’“origine’’
en ces deux polarités. Toutes deux l’influencent et le dessinent
de leur réalité — son être du moment, ce mouvement
permanent de va-et-vient perpétuel, quête de terre et quête
de ciel. Notre Nature est lourde, opaque, et ignorante, tant que n’avons
pas percé cette lourdeur, cette opacité, et cette ignorance.
Notre nature joue son propre rôle de nature, pour elle-même,
tant que nous laissons cela être sans plus intervenir, de par les
avantages que nous y trouvons. Il y a aussi cette possibilité de
laisser travailler en nous cette part de ciel qui se vient tenter d’équilibrer
cette verticale en notre être, voire même en notre corporéité
— notre colonne, cette organe-architecture, en est le témoin
vivant et manifeste et traduit les luttes de ces deux forces apparemment
opposées : forces de terre et forces de ciel, tensions de ces deux
gestes qui tentent en chaque instant de se définir en l’équilibre
d’une corporéité, en fait geste sacrée du Grand
Équilibre intérieur, et passage et circulations de toutes
les forces de terre et de ciel jusqu’en le canal physique, densité
apparemment inconsciente se conscientisant de perméabilité
progressive.
Nos luttes, nos rencontres, nos résistances, nos souffrances s’“originent’’
en cette quête, en cette Nécessité de subir et de
canaliser au mieux cette Conscience qui se cherche jusqu’en ses
recoins et plis les plus épais, les plus opaques. Nous sommes les
Lilliputiens s’attaquant à Gulliver, les cordes étant
leurs pouvoirs de l’immobilisation, nous sommes les êtres
en devenir de nos refus et de nos acceptations, et notre amour n’est
que le reflet triste de nos résistances révélées.
Nous envoyons en émissaires nos soldats de Nature, Physique, Vital
et Mental cuirassés montent aux avant-postes de combat du front
pour tenter de pallier autant que se peut à une invasion trop conséquemment
consciemment divine mettant l’être en danger d’exister.
Ce duel durera tant que nous ne ferons pas soumission à l’ordre
impératif de la Transparence, tant que nous serons menés
de nos désirs et attachements de notre volonté tyrannique
des soldats sus-nommés, ces liens, ces voiles de l’Opaque
et de l’Imperméable, tant qu’il nous sera donné
de reconnaître et de refuser ce RÉEL qui est là toujours
présent en filigrane du voile, que nous ne voulons pas voir et
accepter comme un Possible inhérent à notre devenir et préférons
le mettre à distance de peur de prendre le risque d’être
aujourd’hui même, cette crainte que de naître à
ce jour, si véritablement vivants et nouveaux que cela se pourrait
être une offuscation à la Création de POUVOIR enfin
se reconnaître en sa créature.
Fils et Fille de Terre et de Ciel, nous sommes déjà ce VIVANT
en la Pensée d’un démiurge Tout-Créateur qui
nous élabore précautionneusement en nos petitesses encore
si soucieuses de bien penser et paraître. Un jour, la Matière
libérée des pouvoirs de ses prédateurs prétentieux
sera le répons d’une Conscience vivante et vécue,
le HIÉROGLYPHE enfin affirmé, le trait d’union dessiné
de la Terre et du Ciel, l’Homme incarné.
Tant que nos Mental et Vital n’auront pas
fait deuil de leurs pouvoirs et donc… soumission.
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