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Samedi 3 novembre 01, Samâdhi AM
Amie de là-bas,
j’entends ta Douleur, je perçois ta Souffrance si profonde,
… je dois te le dire, c’est hélas une Grâce.
Seuls ceux qui ont une âme encore vivante, aiguisée et réactive
se peuvent ressentir à cru ce que tu ressens à ces jours.
Seuls ceux qui ne se peuvent accepter le monde tel qu’il est et
se vit si tant de distorsion sont appelés à se rencontrer
en l’intime de leurs profondeurs. La Lumière est là,
juste derrière cette profondeur, il n’est que de se pouvoir
reconnaître, non plus le martyrisé et le martyre, mais comme
la Réalité vécue d’une Vérité
en marche d’accomplissement.
Il ne sera pas que Souffrance et Douleur.
Il est des temps où l’âme se peut rencontrer le vécu
et le vivant, il se faut aller jusqu’à cette souffrance originelle
qui nous meut tous, et briser ce voile de verre fumé qui nous sépare…
de nous-mêmes.
Les souffrance, douleur, mental, désir sont écartelés
et les forces alentour ne peuvent plus toucher l’être réalisé
ni le cœur même encore compatissant, c’est une grâce
qui se peut nous être accordée, ne la rejetons pas, elle
est don du Divin.
L’Occident est malade. Sa maladie est la maladie infantile nommée
du nom latin EGO, la maladie comme toutes les maladies porte en elle la
guérison, ce n’est qu’un problème de re/con/naissance,
de retournement intérieur.
C’est de son âge, il ne peut encore le reconnaître,
il lui manque l’humilité de reconnaître ce qui pourtant
EST, ainsi que le regard de Vérité et de Sagesse que lui
apporte l’acceptation du Temps. Il n’est encore qu’un
enfant maladroit et grossier d’Ignorance, qui n’a jamais su
jouer qu’en brisant ses jouets. Quels furent donc ses parents ou
précepteurs ? L’Enfant Occident se bâtit son ego, est-ce
bien, est-ce mal ? Très certainement si cela est, cela n’est
pas de notre domaine, je laisse le Divin se dépatouiller avec cette
histoire, pour peu que cela en soit une pour lui !
Notre âme est toujours appelée à rencontrer son exact*(1)
opposé pour se révéler à elle-même.
Cela se peut être la plus terrible épreuve qu’il lui
soit proposée de vivre, et pourtant elle porte en elle-même
la plus éblouissante révélation intérieure
de l’être véritable.
Il n’est alors que de rendre grâce à cette réalité
si puissante de retournement intérieur, nommons-la du Nom qui nous
convient ou nous est possible de nommer, et faisons silence de tant de
Mystère.
*(1) exact : • XVIe; lat. exactus «
poussé jusqu'au bout, accompli », de exigere « achever
» ‘le Petit Robert’
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