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Lundi
5 novembre 01, Samâdhi AM
Ici, ce matin…
l’air, une vibration du mélange de l’espace et du Temps,
un fluide.
Il y a cet air qui
est comme une eau mouvante, une substance-vibration de Temps et d’espace
mêlés, en laquelle la Vie s’écoule et se meut,
fluide. Il n’est que de se laisser porter de ce flux, se laisser
couler en l’intime de sa mouvance, en respect de sa réalité
et de sa propre nature d’être et de celle qui se meut les
autres. Ainsi allons-nous sur les chemins d’ORIENT, cette fonte
perpétuelle et immuable sur laquelle nous choisissons de nous associer
en partie en prenant garde d’une dissolution possible effective.
Le mental ne peut que se taire et contempler, il y a un maître plus
grand que lui en le silence et le remous, il ne se peut que suivre et
adhérer, sinon est créateur du désordre et du biais,
le perturbateur prétentieux et vulgaire de notre être inaccompli.
Il est choix que l’on se doit de faire, courir l’incertitude
des lendemains, s’en remettre à ce qui Sait et Fait, s’en
remettre à ce qui ne Sait et Fait tout de même ; nous oscillons
de ce choix de substance, entre notre Orient et notre Occident, entre
l’Être et le Faire, entre la Connaissance et le Savoir.
Il est des choix qui n’en sont pas, il est des non-choix qui ne
sont pas sans conséquences, nous sommes entièrement responsables
des mouvances qui nous animent et que nous filtrons et traduisons en la
langue de notre Réalité manifeste.
Ne nous cachons pas, et ne nous y trompons pas plus longtemps, il nous
est demandé de plonger !
...
L’esprit de
l’arbre plonge ses racines en la Terre et le Ciel.
Il est le langage spirituel de la matière végétale,
telle est son écriture en le monde manifeste.
Ceci est le Divin qui se tente de s’incarner en cette forme sur
terre. Tu es aussi un arbre, quoique avec d’autres branches et d’autres
racines, tu es celui qui est aussi entre ciel et terre et que voile et
révèle l’Écriture filigrane de l’Âme.
Elle s’écrit en le palimpseste de ta vie, écrit signifiant
de ta légende vécue, tracé-arche hiéroglyphe
d’une Conscience qui s’inscrit sur les pages de Temps et Espace.
Révélation de l’incarné possible de cette rencontre-énigme
d’un Dieu en quête de propre rencontre.
L’arbre est
ton symbole de Terre et de Ciel, il frémit aux vents et à
la lune, il déploie l’éventail de ses feuilles aux
soleils des jours et abrite les mondes compagnons du voyage…
...
Lundi 5 novembre
01, domicile et Samâdhi PM
Le Feu est là,
ce feu du désir qui couve sous la peau, à nu. Feu sublime
de la Nudité à transcender, feu qui se réclame son
dû, immédiatement, intransigeant à l’extrême,
sur pied, cru, il VEUT, il désire ; il réclame à
cor et à cri sa pâture de l’Instant, sans plus s’occuper
du ‘qu’en dira- t’on’, sans même paraître
se rendre compte que l’autre, son compagnon ou son hôte qui
le loge se puisse avoir son mot à dire. Cette nudité qui
pourtant n’aspire qu’à être que ce qu’elle
n’est, le vêtement originel d’un Possible en germe.
Le Regard-oscillation trouble de l’équilibre de la balance
des forces, balance de l’incertitude des moments, l’aiguille
de l’être cherche l’équilibre et les forces jouent.
Elles jouent à ce jeu de dé du Devenir, elles ne jouent
pas à qui perd gagne, celui qui perd, perd, et celui qui gagne,
gagne, il n’est nulle ambiguïté. Et il se rappelle des
jouissances vécues et cherche résonance alliée en
les mémoires passées pour étayer sa certitude de
son bien-fondé, soucieux que de n’exister.
Nudité oscille, elle regarde du haut en bas, de droite à
gauche, et se sent l’otage désirante de ses amants exigeants,
‘belle Hélène’ aux multiples visages, éternelle
amante des regards tant convoitée.
Nudité de terre de nature, adversaire redoutable qui se conjugue
sur la gamme d’Opacité, nudité d’âme subtile
en devenir qui se vêt d’invisibilité.
Désir frémit déjà de jouissance de se savoir
toujours existant, il se sait tout-puissant des regards de la Vie.
Nudité qui se donne à voir, en son opacité lourde
de désir, Nudité qui s’offre en sacrifice de Transparence,
la pointe effilée de l’âme à la fragilité
émouvante adolescente.
Nous portons ces infinités d’expression sur notre trame de
vie, comme les notes graves et aiguës de nos reconnaissances d’être
toujours nouveaux, recréés et recréant.
Nous mesurons sur le chapelet des jours l’intense de nos désirs
profonds, partition de chef d’orchestre, une conscience secrète
qui œuvre et force les portes de l’expression de l’instant.
Nous n’inventons rien, sinon notre ouverture à la réflexion
de cette geste énigmatique et la mesure encore trop souvent récurrente
de nos impuissance et cécité.
Je m’habille,
Tu t’habilles,
Il s’…
Nous sommes tous conjugués sur les mêmes modes du désir
; de la nudité en cela nous ne différons pas, c’est
un des aspects de notre condition humaine. Riches de cette gamme d’expérimentations,
nous sommes le choix faits, nous goûtons peu ou prou la déclinaison.
Un jour notre conscience sera Volonté et nous nous poserons sur
cette note tonale “équanime’’ de la portée
majeure en témoin animé du souffle léger de Vie.
...
Entre Pouvoir et
Puissance, la place occupée adaptée au travail spécifique
de sa propre résistance.
Je me sens pénétrer le corps de la réalité,
comme si je vivais ou découvrais chaque fibre de vie.
Chaque pensée, chaque parole, une fibre de ce tissu sur le métier
à tisser.
Un de ces jours gris et triste qui engage l’âme sur les chemins
de Nostalgie. Rêve de la cité sous le soleil ; un lieu de
paix et de sérénité comme ces villes anciennes de
l’Inde védique.
Goût de Terre au goût de Ciel, éventail d’ocre
à azur, échelle chromatique de l’obscur rompu à
la frange Or, nous vivons les paradoxes du Divin en cette gamme de nos
mouvances animées de désir. Chaque geste est l’écriture
d’une force qui se cherche, passage en l’opaque de nos résistances.
(Nous passons énergie et temps infini à résistance
à ce Possible d’un Divin en nos êtres, en certitudes
intimement persuadés de faire l’effort d’ouverture,
persuasion fantoche de nos mental et bonne conscience.)
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