Dimanche 11 novembre 01, Samâdhi AM


Et le vital parla et se parla le langage du Vital,
Et le mental parla et se parla le langage du Mental,
Et la Vérité parla … … et ne fut pas entendue,
Il y a un germe de Mort en quelque part, … assurément.

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Nous sommes cette Souffrance qui se cherche le Chemin en travers de nos incertitudes et joies de Rencontres.

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Dimanche 11 novembre 01, Samâdhi PM

Il est cet impossible à la naissance.
La naissance de quoi, de qui ?… une densification, une prise de Terre ?… Etoffe tissée de Subtil, sur le monde vibratoire d’ondes en opacités-atomes, coagulation d’une Conscience en marche qui se cherche en le miroir de sa “concrétude’’ ?…
Et nous re-voila partis pour un tour de Karma, la Grande Roue de la foire du Trône a encore de l’avenir.
Revisitons donc cet obscur qui nous avale, nous absorbe, nous plonge en les abysses de nos compagnons du voyage plus ou moins subtils, il nous faut bien le reconnaître. Et notre Lumière observe de sa solitude ailée nos trébuches et les récurrentes tentatives de nos quêtes.
Sur la grande partition de nos sens, nous avons tout loisir de nous goûter nos errances comme les fruits défendus — mais combien tentants ! — de notre Ignorance, si tant démunis et “emprunts’’ de l’IMMENSE de l’œuvre à accomplir, avec nos moyens si ridicules de terre, ces douze travaux d’Hercule qu’il nous est préférable de lire que d’engager, il nous faut tout de même bien l’avouer !
Pourtant notre Chemin nous appartient et nous place à l’exacte mesure de notre propre auto-découverte. Les hiéroglyphes de notre vie sont déjà tracés en la courbe du Temps en écriture hiératique ou démotique, en l’ombre de l’engrave et incise plus ou moins profonde de la lumière de notre soleil originel. Notre Égypte ou notre Occident nous révèle le Grand Chemin, celui du Tout-Temps, celui de nos pas d’Éternité, celui de notre Réalité d’Être et de Rencontre de reconnaissance perpétuelle, par-delà les mémoires et les formes, par-delà les refus et les plaintes, par-delà nos désirs les plus secrets. Et nous allons cahin-caha, hésitant entre le doute et l’amertume et la joie, pressés d’une Conscience qui se pousse et se force en certitude pourtant de nos incompréhensions. Ce chemin est le nôtre, il ne peut être retranché une once de la réalité de nos gestes et actes, nous manifestons le tracé d’une Vérité en la peau de nos êtres abrutis et sages de l’instant, nous sommes ce Réel en marche, qui s’invente des vies et des vies d’attentes et de retrouvailles en l’espoir secret d’une immuabilité toute vibrante, une “concrétude’’ toute mouvante d’immobilité.
De l’infrarouge à l’ultraviolet, nous pouvons entrevoir les desseins qui esquissent nos gestes de quête, des désirs empâtés de la chair aux pures flambées de la joie de l’esprit, et l’âme contemple cette magie, témoin des secrets inconnus encore enfouis sous les replis du Sens, ce grand Seigneur de notre vie.
Notre Cro-Magnon grogne encore férocement profond en nous, connaissant les vertus de la Nature, morale atavique inébranlable qui nous rappelle à nos limites et à notre état, filigrane obscur de la quête de Dieu en nos êtres encore incertains.
Nous sommes le vin pressé de Dieu et nous nous cramponnons hardi tiens bon au levier de commande de notre laminage, en crainte d’écrabouillement et de déliquescence, les contre-notes du tacite accord atonal de notre Réalité.
N’est-il que de se goûter ?… nous les pressés ?

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Il y a ce germe de Nature qui fait Loi,
Il y a ce germe d’Ignorance qui s’incarne à la base, qui fait Loi,
Il y a ce germe d’opposition qui s’incarne à la racine du Créé, c’est encore et encore l’Adversaire nécessaire pour faire de cette Matière, un PLEIN conscient. Peut-être que le Divin ne sera véritablement divin que lorsque la Matière sera Conscience Absolue, pour l’instant c’est encore un apprenti à l’œuvre, et nous sommes ses instruments de collaboration ou d’opposition. Le Divin aurait- t’il des ennemis ?
Ne serait-il pas Tout-Puissant ?

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– « Je suis pierre et je tiens beaucoup à l’immuabilité de ma place que j’occupe en cet univers,
Le Temps est mon aïeul. »
– « Je suis fleur délicate et j’aspire tous les jours à dévoiler mon cœur au chaud du soleil,
La Vie est ma mère. »
– « Je suis l’oiseau et ne désire que de voler la grande aile de ma vie,
L’Espace est mon grand-frère. »
– « Je suis homme et n’ai d’autre volonté que de suivre les Chemins et sentiers que mon Seigneur a esquissés pour moi,
La Conscience est ma compagne. »
– « Je suis le Seigneur et ne rêve que d’Être ma création,
Le Néant se pourrait être mon père. »
– « Je suis le Néant, et n’aspire à Rien,
La Lumière est ma sœur-siamoise. »
– « Diable, diable, dit le diable, et moi alors, où est-ce que je vais bien trouver à me fourrer? »

   
         
 
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