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Lundi
19 novembre 01, Samâdhi AM
Se séparer
pour s’unifier,
Se rencontrer pour se séparer,
Merveille de la découverte
De soi,
Par l’autre,
Par soi,
De l’autre.
Se séparer,
se quitter soi-même et aller voyager et butiner les dix-mille et
une facettes-miroir de la création, nos autres moi-mêmes
vécus en si tant du Nombre et de la Différence.
Faire Rencontre, établir Rencontre, et découvrir en ce lieu
de vie du présent offert cet espace d’amour inconnu que nous
ne connaissons pas encore nous semble-t’il en nous-mêmes,
pour il se peut se l’approprier, traces d’or de Conscience
nouvelle en une Réalité Une nouvelle.
Et lourds de cette Connaissance si fraîche et neuve, s’apprendre,
se révéler “surprenamment’’ si tant autre
que celui que l’on se pensait être jusqu’à lors,
si tant autre qu’il se peut être presque ineptie de se pouvoir
accepter et vivre telle transmutation de l’Impossible,
et pourtant !…
Nos rencontres de
tous genres, ces espaces du vivant éphémère et de
l’“impermanence’’, se deviennent les espaces-jeux-découvertes
de nos limitatives étroitesses du Sens, et les empreintes certifiées
de lune de nos marches Terre-Soleil.
Se fragmenter du corps des rencontres en le miroir brisé du Moi,
et se reconnaître en l’infini des possibilités facettes-miroitantes
des lumières et ombres que nous portons en les replis de notre
réalité, et le monde se devient le Grand-Miroir unifiant
de notre Être plus entier.
Pour le frère
et ami V :
Mon ami, mon frère, tu as faim et soif,
Mon ami, mon frère, mange et bois.
Le monde est vaste pâture,
Offrande à l’appétit de notre désir d’Être.
Il n’est, semble-t’il, d’autre loi sur terre pour grandir
et être,
Que de se parfois quitter et d’aimer, en l’esprit d’un
instant de rencontre ouvert,
Cette part de Vie que nous ne nous pouvons encore reconnaître,
Ce de-Tout-Temps pourtant UN-nous-mêmes, plus vaste et respirant.
...
Lundi 19 novembre,
Samâdhi PM
‘Qui suis-je
?’
Il n’est pas de réponse possible. L’Être est
en gestation, en devenir. Chaque étape de la vie est une réponse
de l’instant, le ‘Qui suis-je ?’ du moment, avec ses
acquis et ses limites d’incomplétude.
Répondre au
‘Qui suis-je ?’ est pouvoir certifier de ne plus être
en la Question, l’être est réalisé et s’est
affranchi des épreuves de l’Expérimentation.
Il est des temps de la Nécessité de l’épreuve,
de l’expérience, ce sont ces temps où Karma et Temps
s’allient et libèrent l’être par un processus
progressif ou violent qui est à l’exacte mesure et réalité
de ce qu’il se doit de rencontrer et de vivre pour se reconnaître
chaque nouvelle étape franchie plus proche de ce ‘Qui suis-je’.
Chaque ‘Qui suis-je ?’ posé en chaque être se
cherche une place et une réalisation effective en ce monde de la
Matière, et nous sommes élaborés en fonction de cette
complexité du multiple et ne devenons que par ce prodigieux filtrage
qui nous fait expérimenter sur le plan individuel et collectif.
‘Qui suis-je ?’ est alors une question qui nous échappe
tant que nous sommes liés de trop près à cette humanité
insuffisamment élaborée et que loi du Karma nous plonge
en ce magma de l’incertitude et des barrages premiers encore trop
lourds et grossiers pour envisager même cette question d’une
autre Réalité.
La réponse à : – « ‘Qui suis-je ?’
» est : – « Je suis celui qui Je suis. » A cela
seul l’être affranchi de son Karma et des mouvements premiers
qui animent les hommes ordinaires se peut envisager avoir réponse
en étant lui-même la réponse vivante de son être
manifesté. La question de ce fait est inutile et donc caduque.
Se la poser avant que de n’être ‘Celui qui Est’,
c’est à dire celui qui a transcendé sa Nature propre,
est tout aussi inutile, car il lui faudra vivre ses expériences
en personne même pour les faire siennes et ainsi être. Il
n’est pas d’autres chemins, le mental ne se peut répondre
à la place de l’expérience qui fait loi de Vérité
subjective et de preuve de Réalisation.
Il n’en reste pas moins certain que cette question se peut être
un moteur puissant de recherche et de quête et permet de réactiver
certains processus d’une dynamique essentielle et spirituelle amenant
l’individu à entrevoir l’étendue de son positionnement
dans l’univers qu’il occupe et de s’attacher à
une plus grande ferveur de sa découverte, accélérant
de ce fait les lois de la servitude des substituts “karmiques’’
qui le dirigent et le mènent à certaines expériences
singulières.
Lorsque l’être s’est affranchi de la rencontre humaine
dans ses domaines inférieurs de l’existence et ne peut s’en
référer qu’à sa propre rencontre intérieure,
il lui est possible de vivre par le Principe divin qui est en lui, en
conscience du Vivant qui l’anime en la majeure partie de son être.
Le voile d’Ignorance qui s’attache aux êtres est donc
un voile que place le Divin entre sa créature et lui, lui permettant
ainsi de s’expérimenter davantage et d’aller chercher
en ses propres profondeurs ultimes la réponse à sa Question
secrète qui se peut le tarauder, et n’aura de cesse que de
n’y trouver réponse en le jeu des expériences obligées
et nécessaires qui lui dessineront un chemin tout à fait
singulier.
Il n’est nulle volonté humaine qui se puisse prétendre
échapper à cette règle et voie élaborée
du Temps et du Karma en ce monde de la Matière, cette élaboration
est la mise en œuvre établie et irrévocable pour que
Matière et Conscience se puissent se rencontrer et fusionner sur
ce long chemin-pointillé d’Éternité en l’élaboration
terrestre d’un être accompli.
L’individu se peut être amené à rencontrer des
difficultés considérables pour trouver une solution satisfaisante
à son aspiration, cela est comme le reste la nécessité
d’un processus singulier mis en œuvre par le Divin pour se
retrouver en cette Écriture d’une page-nature singulière.
Les chemins, même s’ils mènent tous à un Réel
unique, sont le dessein d’une résultante de forces de Destin,
Karma et Temps.
Ainsi, sur ce chemin individuel, Divin et créature se peuvent faire
bout de chemin seuls, se chercher, se rencontrer, se reconnaître
mutuellement, et s’unifier.
À cela, il ne peut être que contemplation sans Question.
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