Jeudi 29 novembre 01, Samâdhi AM

Nous ne sommes qu’un Principe, n’est-ce pas, une saillie de Dieu qui se jette, qui se tente la Manifestation. Nous ne sommes qu’une étincelle de Sa forge, nous brûlons le Temps d’une retrouvaille d’éternité, d’un amour passager. Nos sens nous donnent l’illusion de l’instant de notre propre invention, plume-Ego aux couleurs chatoyantes de nos désirs de Doute et d’Incertitude en certitude, nos compagnons malins de résistance.
Comment de tant d’obscurité portée nous pourrions-nous recevoir, tolérer et accepter Lumière de Dieu ?
Comment nous pourrions-nous manifester cet apparent Opposé sans faire craquer notre membrure-vaisseau à éclater ?
Cette Opacité, si à l’extrême du Geste, comment se pourrait-elle se gorger subitement de cette lumière or-azurée ?
Nos résistances sont nos voiles passe-droits, nos péchés et vertus les nécessités de tant de pression, de tant de Désir qui se voudrait !
Nous projetons écrans-urgence, fumigènes-brouillards de nos peurs d’être, ne pas être investis, de grâce, du risque certain de mourir de Vie !
Nous sommes si étroits, si engoncés et enchâssés d’obscurité, nous sommes le chemin-principe d’une Réalité en marche longue d’éternité, comment nous pourrions-nous déranger cette immuabilité ?… de quel droit, de plus ?
Il se décide, Il se dessine, Il s’esquisse en le tissu de Terre, nous sommes appelés à Le reconnaître, à Le recevoir, à L’aimer pour ce qu’Il se permet de chercher par-delà l’Impossible.
Nous sommes Principes et Substance poreuse de Sa venue ; un jour les barrières tomberont, les murs de béton et de pavés-révolution de nos barricades fondront, et nous serons plongés, immergés de Son Amour, sa Réalité d’être, et Serons, porteurs de Conscience Or pur en le rouge incarnat de notre sang transmué, nouvelle alliance de l’Accompli, enfin. Et le monde Sera, vivra de Sa Toute-Présence, chaque cellule enluminée du Sens, Livre nouveau manuscrit d’un Regard tout-vivant Tout-Autre, le sens révélé à la pleine lumière de la connaissance et de l’être, l’accomplissement d’une Infinitude résumée en l’unité.
Nous sommes Principes… et serons Réalités.

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Jeudi 29 novembre 01, Samâdhi PM

L’arbre de Vie,
Il est cette contagion, il est cette sensibilité qui passent outre les frontières dessinées de l’Impossible, qui s’affranchissent des ‘qu’en dira- t’on ?’, qui “perméent’’ ce tissu de vie. C’est là, ça coule comme l’impertinence guillerette d’un ruisseau-torrent de montagne, ça se glisse discrètement sous les rochers de l’Ignorance et ça se faufile subrepticement sous l’épiderme pour réapparaître plus lumineux ailleurs sous une autre peau de joie. C’est une force de Vie, ça se choisit tous les canaux en “aimance’’ de cette coulée, ça s’infiltre de gré ou de force si insidieusement de certitude, mais ça passe parce que ça ne peut faire autrement. C’est à l’origine mer océane Amazone, qui, lasse des rivages-coquillages de son amant continent, se voudrait palper plus intimement substance d’un corps plus aimant, se cherche de ses mains-fleuve passages, lits, de l’aveugle de ses doigts tâtonnants se remonte rivière, ruisseau, doucement se perd sel et se devient source vive et fraîche, elle se veut connaître d’intimité profonde cet autre, elle se voudrait remonter la fibre élue entière et lui offrir son philtre eau de Vie.
Ca se cherche la sympathie, ça se cherche l’empathie, ça se cherche le commun, ça se cherche la bonne volonté là où ce n’est pas encore complètement obstrué, bouché, là où ça dit encore « Oui ! »¬¬ , là où ça n’attend que cela.
Véritable arbre irriguant qui plonge ses racines en le ciel, qui propose sa sève à qui la veut bien recevoir, à qui se veut bien l’utiliser pour manifester en conscience la source originelle Dieu. C’est liquide, c’est fluide, c’est subtil, cela se force les portes entrouvertes et les barrages les plus en-bétonnés, car cela a devoir sacré de Conscience, cela est poussée de sève de Dieu dans le monde, cela est printemps de Vie qui se voudrait tant fleurir de Sa vérité, c’est le grand Arbre de Vie qui a souci premier de petite feuille infime qui se goûte l’or du trait-soleil et se tente de la garder autre que mémoire,… ça aime, parce qu’il n’est pas d’autres réalités. Et là où ça dit ; – « Oui ! » , bon gré mal gré, ça se prend les couleurs caméléon heureux arc-en-ciel, ça se découvre de visage vrai, ça se prend corps de vérité parce que ça se prend Vie.
C’est subitement tout lumineux, c’est tout à coup si facile et évident, comment ne pas s’en être rendu compte avant ?… ça s’est trouvé, ça s’est choisi, ça s’est aimé, là, parce que levain-substance a été pétri, travaillé, a subi les feux-forge préalables de la souffrance et de l’incompréhension, d’éternité, parce que Amour se choisit ses terres-asile sur le fleuve du Temps pour ses coulées subites les moules qui se peuvent recevoir le métal or-chaud vivant fondu, rejetant la cire brûlée des scories désormais inutiles de ses cheminées-évents.
Le monde s’ouvre, se dilate, se prend conscience, se reconnaît, se prend corps de Vie. Les cordes infinies de la sensibilité se fondent en l’harmonique et s’“originent’’ de Vie nouvelle en le singulier tonal de leur expression unique de vérité.

   
         
 
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