Vendredi 7 décembre 01, Samâdhi AM

En fait l’âme sait très bien à qui elle a affaire. Elle a l’avantage certain de Connaissance de sa sagesse éternelle, le Seigneur lui conféra ce pouvoir de se choisir son complémentaire pour Se révéler. Ce langage est Seigneur qui se retrouve, victorieux, il se peut seul il est vrai, sur ce qui reste de ses champs de bataille qu’Il se joue en le pluriel-singulier. Il est ce vivre qui s’écrit de l’âpre lutte, guerres intérieures qui nous mènent au-delà des frontières de la Différence et du Singulier, nous nous réactivons des forces du monde et nous laissons porter le temps de reprendre souffle nécessaire pour reprendre la bataille et vaincre et périr, il n’est d’autres alternatives, nous sommes les choisis et les élus, les traits encre-noire-de-plume de son esquisse, nous griffons et griffonnons les pages douces vélin de nos efforts et tensions, et nous tentons d’écrire en lettres rondes ou hiératiques le chiffre or-argent de nos jours, préfiguration d’un être à créer, la trace effective d’un à-venir.
Il n’est pas d’aimer ou de ne pas aimer, il est de reconnaître le fait de notre réalité — pas toujours dorée il est vrai — il est de s’approprier ce qui Est, il est de notre responsabilité de ne pas occulter, Le laisser Se prendre Sa place, Le laisser Se découvrir, Le laisser large S’inventer, à la mesure de Son désir, et Le regarder sourire et pleurer puisque tel est Son choix.
Oser être ce qu’Il est, même en les pires moments vertueux de la plus souffrante et aimante découverte, car Il est cela, nous en sommes les vivants et palpitants témoins d’expérience, les forgés-forgeurs du Sens, silhouettes encore indécises de “déferlence’’ de nos vagues à l’âme, de nos sentiments incertains, de nos gestes d’humanité si “emprunts’’ de maladresse et gaucherie.
Nous pouvons refuser et reculer, c’est il est vrai pour mieux sauter, Il se propose aussi Éternel et se connaît d’éternité le fait de résistance inventée, patient et obstiné Il se pressent et se quête, sachant vain et inutile coup de force, alliant souplesse et résistance, élabore toiles-qualités denses et veloutées, le tissu fini de Sa réalité.
De gré ou de force, nous n’y pouvons échapper, Il est notre Réalité, nous nous devons L’essayer, nous nous devons Le devenir, c’est à prendre ou à laisser.

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Que de mensonges ne plaçons-nous pas entre nous et la Réalité !
Tant de mots, de justifications, pour se garder ou se refuser d’admettre le Fait de Réalité.

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Vendredi 7 décembre 01, Samâdhi PM

Si tant coupé de Toi, Seigneur,
Si tant coupé.
Il est des gouffres qui me semblent “incomblables’’, qu’il me semble ne se pourront jamais ne pas être, comme un impossible étant le seul possible.
Trop de récurrences, trop de coups de joie comme de coups de rien ou de retours de manivelle, il n’y a aucune stabilité suffisante qui se puisse être la tonale porteuse du Sens, il ne se peut être aucune certitude, il est trop de contrastes.
Seigneur, quels mondes as-tu été imaginer pour qu’ils ne se puissent être Réalité, pour qu’ils n’aient plus à se réclamer de Toi, et te vivre, comme de la merveilleuse banalité d’être respiré de Ta présence.
C’est vide et souffrance qui s’imposent de Ton choix, je te les laisse porter, aide-moi seulement à les vivre, ils me sont douleur.

   
         
 
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