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Dimanche
9 décembre 01, Samâdhi AM
Arrivée après
méditation collective, une pollution peu soutenable, c’est
glauque, ça colle, c’est gluant et bruyant.
Travail pour purifier cet état.
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Après les
jours-Soleil la pluie.
Après la pluie les jours-Soleil.
Il est alternance, il est de se mémoriser cette mouvance et se
laisser glisser en ces jours extrêmes de la grêle et du tonnerre
comme la certitude déjà éclaircie des jours-soleil.
L’obscurité est déjà porteuse du sens occulte
de lumière, elle ne se pourrait exister sans cela. Les jours gris,
sombres et rebelles à notre quête sont ces préfigurations
du sens “enlumin’’ de retrouvailles plus vivantes du
Fait.
Nous tendons vers cela, ces retours nous sont les parts d’Opacité
et d’Ignorance qui se demandent regard neuf et singulier, regard
débarrassé des fossilisations d’images pré-conçues
de nos habitudes et formations mentales. Elles sont la mesure exacte de
la transformation qu’elles se doivent subir pour fluidifier l’être
et l’amener à rencontrer la lumière de l’acceptation
enfin de sa résistance vaincue et déposée.
Il ne se peut d’autre chemin sur cette voie de terre, tout s’incarne
des deux mouvements concomitants de lumière et ombre, la réalité
nous mène devant le fait, là, tout nu et cru, à nous
de lui prêter regard ou attention, à nous d’en faire
usage et possible de transmutation ou pas, cela s’est présenté
comme un présent du Temps, à “réflection’’,
aspects-miroir d’une vie qui se cherche corps plus véritable
à habiter.
Le jour-soleil ne quête pas le jour de pluie, il se réjouit
de cette humeur retrouvée, il se laisse “poroser’’
jusqu’en l’intime de ses fibres, se gorgeant de cet Essentiel
se sachant voie-Soleil à incarner, porteur transitoire d’un
inaccompli en voie d’accompli, se sachant les jours-crépuscule
à venir des sillons rayés du Temps-Noir, ce porteur-messager
de Karma et Destin, ces deux forgeurs de l’À-Venir.
Jour-Soleil, jour de pluie,
Jour de pluie, jour-Soleil.
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Dimanche 9 décembre
01, Samâdhi PM
Une force appuie,
le corps réagit.
Réaction en chaîne, du Subtil au physique en passant par
le lien vital, cela s’écrit comme en les pages d’un
livre en caractères cunéiformes sur argile tendre des basses
terres ou en fines incises délicates sur les registres plus subtils
et éthérés de l’être.
Forces d’expression d’un Divin qui se presse de délicatesse
ou se fait coup de force, imposant rythme-alternance de sa panoplie à
nos êtres en vigilance ou somnolence.
Pages tablettes-argile, pages vélin velouté, pages vergées
de filigrane subtil, Il se cherche corps de texte plein en les présents
transitoires du Temps, écrivant et raturant, griffonnant et s’appliquant,
ornant de l’or et de la couleur, d’écriture de l’ombre
portée-soleil à l’encre calame et plume, élabore
du lent pas progressif tout patient, son Corps.
Nous portons en la genèse de nos êtres l’archétype
pierre-gravée de Son antiquité, les tracés ancrés
d’une Conscience lourde de Sens qui se cherche sens plus fluide
en l’encre fine et cursive des plumes acier et souples de l’esprit
subtil.
La fine encre translucide de notre âme esquisse composition-mise
en page et trace grandes lignes-pagination de nos rencontres à
venir, établissant temps vacants et ‘rendezvous’(1)
sur le calendrier du Temps.
De gré ou de force, en conscience ou en mouton Panurge, nous suivons
à la lettre emploi du Temps prescrit de destinée et faisons
point par point sur la gamme d’expression de l’être,
Œuvre de Corps.
De nos boues de Terre aux empreintes lourdes et profondes des désirs
d’expressions des jouissances inférieures aux fins tracés-envolées
des traits-plume du spirituel, nous sommes écrits de l’or
de nos jours et d’encre grise tristesse, tentant de par pensées
et conscience d’harmoniser le chant-psaume de l’expression
majeure de notre vie.
Des voix graves de terre profonde de l’être aux chants aigus
d’“infance’’ innocente et ingénue, nous
déroulons les pages-partition d’une unité entité-“égrégore’’
nouvelle.
Nos corps bout de chaîne de cette gamme forces-notes, révélés
et chantés enchâssent Conscience du Fait et s’écrivent
pleine page de leur réalité dorée.
Pages-mémoires
lourdes des désirs de Nature,
Pages enlumines fines de l’amour de l’Esprit,
Pages soleil et lune d’un corps nouveau
Sans miroir.
(1) En anglais dans le texte.
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Du haut en bas, et
bien ailleurs, Il est le Divin.
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Ils ont fait une
image de Sri Aurobindo et de Mère plus puissante que la réalité
qui était bien plus belle et vraie, encore un moyen pour adorer
et ne pas se reconnaître.
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