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Mercredi
26 décembre 01, Samâdhi AM
Il est ce point en
la racine, cette mémoire qui s’implanta en le germe-tentative
d’une incarnation. Semence fécondée d’effet
de Karma, nous développons sur le déroulé du Temps
cette force-mémoire en le tissu de nos actions. Comme effet de
greffe d’arbre, nous mêlons à vie blanche de quête
sève troublante colorée, teinte-nuance d’être
exprimons, de cette tonalité singulière qui nous fait percevoir
et agir en ce monde, langue-dialecte parlée de la bouche d’un
Faiseur tout-connaissant. Germe de trouble engoncé en Ignorance,
voile de la résistance et de l’occultation à nos sens,
nous errons en quête de “perméation’’,
retrouver virginité et innocence de la langue pure parlée
des désirs blancs de l’âme. Pas du Destin que nous
courons et convoitons, en douteux espoir de dépassement, nous marchons
les chemins et sentes de plaines et montagnes du Temps, porteurs-sherpa
de charge à transmuer. Il est cet enfoui ténébreux
en la graine, ce langage obscur occulte qui nous est intime compagnon,
ce faiseur de solitude, ce destructeur et révélateur potentiel
du sens de Vérité. Il nous est cette part à transformer,
à retourner, il nous est moteur puissant de nécessité
en quête, miroir intérieur témoin du paradoxe, ce
double-opposé de la négation du geste, l’adversaire
encore nécessaire pour nous affranchir des pas d’ombre portée.
Il s’agit de monter et descendre l’échelle de notre
partition d’être, il s’agit de chercher feu-lumière
et descendre jusqu’en nos plus grandes profondeurs portés
de la flamme en la racine soleil-noir, et creuset retrouvé en ce
point de rencontre d’éternité, fondre d’or pur
l’obscurité. Racines de Terre, racines de Ciel, nous sommes
arbres de vie, porteurs de vérité et de réalité,
cette course en ce monde est geste de ce Créé qui se tente
incarnation vraie. Notre double noir si longtemps refusé, nous
est “aimance’’ à accepter d’un large regard
reconnaissant de compassion, il nous est mémoire vive et vivante
des pas que nous n’avons pas encore faits, il nous est le porteur
occulte caché de la Lumière, la clef dorée de l’à-venir
de notre être, le liant-passage de notre destinée.
Notre errance, solitude et exil nous témoignent de sa présence,
témoin secret en limbes de nos incompréhensions, il se joue
des trouvailles de la pensée, s’espère pourtant être
démasqué des traits blancs d’amour et de sincérité.
Notre âme est archange, elle se porte la lance et l’étendard,
se sait d’éternité révélatrice du Fait.
Elle observe des yeux brillants de sa patience l’ampleur du frémissement
des ailes-dragon et guette instant et interstice propices pour y plonger
le fer de sa lance en le cœur brûlant de la Souffrance.
Mort fantôme d’une croyance, image de voile illusion s’envole,
laissant apparaître vérité de Fait en nudité.
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Mercredi 26 décembre
01, Samâdhi PM
OM.
C’est comme un anéantissement, une perte de soi, un oubli
du temps, une plongée en l’éternité. Mon être
ne sait que CA, vacant, avalant l’oubli du temps, il n’est
qu’aspiration infinie, il n’est que désir de ne jamais
sortir de cela, un baume, un onguent de toute plaie, de toute souffrance.
C’est une onde de bonheur et de douleur totale, sans fin ni fond,
il n’est plus de limites, l’âme a enfin trouvé
son pays, la réalité de sa présence, la raison de
son chant.
Il ne se peut être que cette rencontre, l’Infini prend son
sens et se fait corps vivant.
OM c’est une porte tellement immense, c’est l’ouverture
sur l’éternité à jamais, ce manque, ce vide,
cet “incomblable’’, cela ne se peut être que douleur
du bonheur d’un instant, d’un appel de l’éphémère.
Comment se peut-on vivre de tant d’incomplétude ?…
il est des mystères sans fin !
On se voudrait mourir.
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