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Vendredi
28 décembre 01, Samâdhi AM
Cette voie de la
Terre, cette voie du Fait, ce passage obligé.
Ces chemins de terre, ces porteurs du pas de nos quêtes, nous sont
destinés, ils nous sont lignes-écriture de nos vérités,
ils soutiennent les pas troubles de notre vision limitée, et nous
mènent bon han mal han à Réalité. Peut-être
n’est-il pas de chemin plus complet, il y a ici conséquence
de Sincérité, il se peut plus élevée que Vérité.
Chemins arpentés et foulés sont pierre, terre et herbe douce
à nos pieds, ils sont dessinés à l’image de
nos rencontres-destinées de diables et d’âmes, ils
sont la portée du Temps sur laquelle nous nous posons notes de
l’Instant présent, nous sommes sonorités d’une
chanson parlée de langue de Dieu.
Il est des voies multiples, il est là rencontre possible des chemins
essayés, il est là voie d’accès aux pieds désireux
des marches forcées. Cette voie de Terre est menée de la
Conséquence, cet éprouvé, elle est la voie de l’expérience
de domaines cachés secrets aux regards fermés de l’Ignorance,
elle est formule alchimique et précipité de notre essai
d’essence, elle résume et enceint les opposés de l’apparence,
elle est l’Alpha et l’Oméga de nos points-tentatives,
elle se cherche corps d’absoluité révélée
comme modèles de sa vérité.
Sur rose des vents cardinale, nous prenons plein nez les chemins des sens,
Nature nous axe voies prédestinées de nos pas peu sûrs
et incertains d’enfance, nous traçons des pas de la joie
et de la souffrance voies plaines et forêts vierges singulières
de notre transcendance intime, en quête de la sublime unité
du désir divin esquissé de notre destinée.
La voie est tracée d’un sublime subtil, voie subjective en
attente d’un concret d’argile et de sang enfoui de Lumière,
nous sommes Ses tentatives de l’unification de Ses expressions,
sur gamme chemins de pierre et voies entrevues de ciel, cette voie de
Terre, cette voie possible de l’Accompli, ce passage-témoin
d’épreuve de Sincérité, il n’est d’autres
chemins de fait du Fait à réaliser.
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Vendredi 28 décembre
01, Samâdhi AM-PM
Serions-nous le soleil-noir de Sa quête ?
Le Chemin commence là où se finissent ceux qui nous y ont
menés, le Chemin commence là où on ne sait plus,
là où on ne peut pas savoir, car savoir est l’obstacle.
Mental et Vital nous ont été pas d’enfance et d’adolescence,
ils nous ont portés de leur passion et certitude, d’avec
tout le dynamisme et la foi de leur jeunesse. Ils ont établi bivouac
et feux de camp éclaireurs le temps des nuits sans la lune ni l’étoile,
ils ont créé lampe-tempête et ont écrit romans
d’aventure et nouvelles à la lumière chandelle de
leur Ignorance et ego de la magnificence.
Pourtant à la mesure de leurs désirs croissants la nuit
se fit plus noire et foi-combustible et croyance se vinrent bientôt
à manquer et douter. Tentatives désespérées
de mort assassine si proche, derniers soubresauts de la bête qui
se meurt, ils font promesse pont d’or de s’amender ou de se
mutiner, soucieux encore de privilèges et d’exister.
Le rayon-soleil de Dieu a cependant frappé et force de sa lance-airain
de ciel en le corps défendant des boucliers de Terre. Archange
tuant le dragon, l’âme toute cuirassée d’électrum
se porte étendard bleu-gris acier de Vérité sur fond
nuit blanche d’éternité. La bête cerbère
aux têtes-hydres premières de vie d’Ignorance et de
pensée et désir rugit et se tord d’écume et
de rage et de douleur du trait implanté plein-cœur de l’ordre
de Dieu. La voix des aboiements certitudes du doute et croyance se tait
libérant voie d’espace-silence à rencontrer. Là
est Chemin nouveau, esquisse à peine visible seulement foulée
des pas pionniers et aventuriers de l’expérience. Chemins
des pas secrets de l’Inconnu, de ce monde qui se crée en
son nid, de vérité, repoussant les marches ténèbres
des illusions perdues.
Pressant le prodigieux rêve de l’acier en la fouille luisante
d’ombre des profondeurs intestines, Il se cherche le passage, forant
de son soleil l’obscur “plasme’’-basalte de l’Inconscient
de chair. Nous sommes ce chantier-cathédrale de bataille et assistons,
témoins en survivance, à cette lente pénétration
d’or palpitant vivant en le moule noir de notre creuset d’inconscient.
Dégageant la forme nouvelle des coffrages cire perdue de l’empreinte
argile, il se moule cire-chair nouvelle de ses transmutations à
venir, s’élaborant corps gigognes-chrysalide de l’éclat
or de son rayon.
En le silence clair-obscur des croisées, de son rêve Il se
pousse et se cherche, le chemin nous pénètre, nous percevons
le bruit discret de Son pas.
Nous sommes le nouveau Chemin, celui de Sa quête, qui se cherche
lumière jusqu’en le cœur or-noir transitoire de la cellule
dense corporelle.
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