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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Lundi 17 décembre 01, Samâdhi PM

Dame oui, c’est pas facile tous les jours, n’est-ce pas ?… y’a ces jours où on est laissé pour compte, ces jours où rien ne tire là-haut, ces jours où nous sommes voués à la triste monotonie de nos jours de pluie sans fin, ces jours de crachin breton qui rendent tout humide et qui n’en finissent pas de ne pas finir ! Là, y’a pas, c’est les jours sans soleil, c’est les jours où ça se réclame son dû… et les arriérés pour compte, ah, on croyait s’en tirer comme ça, ce n’est pas connaître madame Vie qui se cherche compagnon de jeu de remplacement et n’aura de cesse d’harceler jusqu’à ce qu’elle obtienne satisfaction et compensation. Elle se sait obtenir ce qu’elle désire, elle a des siècles et des millénaires d’expérience et se sait trouver bon public, le monde est mine inépuisable de sa présence, véritable entremetteuse, elle sait trouver la note juste, cette harmonique du sens vibrant exact, et mettre en page-script le déroulement parfait du scénario de son imagination. Il n’est en fait que de suivre et… de ne pas trop lutter.
Dame Vie se connaît plus d’un tour en son sac et pleine panoplie de trucs en veux-tu en voilà, Dame Vie connaît son métier et son monde comme si elle l’avait fait, elle nous mène par le bout du nez ! Dame, dame Nature sa copine, se pare de ses bijoux, se farde paupières, se fait fleur rouge à lèvres et or les doigts de pieds ; elle se sait regard furtif et œillade discrète, et courageux à l’extrême, nous … … et nous allons de nouveau les chemins du monde et de l’Exil, gardant en mémoire les douces lumières dorées arc-en-ciel de soleil, espérant éclaircies soudaines ou prochaines, tout de même quelque peu inquiets des choix et desseins de Dieu !?…
Il est ces temps lourds de la méconnaissance, ces espaces conséquents de nos séparations intimes, ces lieux de l’Oubli, cet encore-besoin de renouer contact et re-goûter aux sombres voix de terre antiques, cet impondérable de notre Ignorance, cet enraciné en la fibre-substance de chair, cet opaque non transmué.
Pulsations rythmiques de notre être du souffle de Sa création, nous sommes chantiers temple ou cathédrale en cours, nous assistons à notre propre passion, bâtis entre terre et ciel de la juste réalité de feu et soleil, si étrangement ignorants et “connaissants’’ déjà pourtant.

 
   
         
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