Mardi 1 janvier
2002, domicile AM
L’homme est
désir. Tout l’être est désir.
Désir intense et immense, une statue vivante de vie qui se vit
le désir. Des pieds à la tête, sculptée d’un
divin sculpteur, imprégnée de ce désir qui la pousse
à courir, à arpenter et fouler les chemins de la geste,
de la quête, des pieds à la tête, de se vivre l’onde
de choc de son Karma, des pieds à la tête d’incarner
le Sens, cet Idéal de Dieu.
Marionnette agitée en tous sens de ses états et sentiments
amoureux de terre, infligée du Sens plus sublime, il (l’homme,
l’être) a à traverser ce monde de l’apparence
pour trouver derrière le corps de l’Ignorance la lumière
tant cachée de sa divinité. Ce sont murs du glaive du
Sens de transcendance à décanter, ce sont puits d’obscurité
à plonger et infuser. C’est voie sans équivoque,
qui ne se peut d’autre que sincérité. La voie est
droite, impose la rencontre des voiles kiné-animés d’immobile
Inconscience, cette lumière noire d’opacité de pesanteur
de matière de plus en plus épaisse et lourde, qui se sait
déjà “porosée’’ de la légende
du Fait. Dame courtisée, s’oppose tour-donjon à
l’assiduité de ses courtisans, se cherche et se refuse
germe de vie qui se puisse la féconder ardemment.
Paradoxe du désir qui se prend les mille et un chemins du sens,
il est places et champs de batailles que nous ne puissions ne pas rencontrer,
ils sont lieux exacts de nos rencontres de destinée, ces pas
de la cécité de nos regards mal-voyants par trop mentalisés.
Il est combat âpre à mener, en chaque page découverte
de notre livre de vie, retrouvant le corps du Sens en la voie de reconnaissance,
naissance à la Conscience qui détruit et bâtit au
plain-chant arrondi de OM qui maintient équilibre et harmonie
de son tonal, en ce chaos perpétuel du geste d’Instant
de création. Nous “perméons’’, canaux
de conscience, le corps de Terre, nous sommes nouvel Arbre-principe
de Son possible, nous bâtissons de morts et de vies nouvelles
la substance de Sa réalité plus incarnée. Êtres-chrysalides
perpétuels de la mutation éternelle, il est dix mille
voiles à traverser du tranchant du désir qui nous incise,
nous cisèle et nous meut, de l’appui de notre foi et connaissance,
il est voie-fougère forêt noire carbonifère fossilisé
des sens à désobstruer, il est cet opaque à percer
de la fine aiguille de nos sincérités.
De cette statuaire archétype d’argile ou de marbre, il
est de se laisser plonger du Sens, s’oublier en la geste de Dieu
qui nous meut, témoin pleins yeux ouverts de cette réalité,
et “porosés’’ de ce fait, MUTER.