la lueur
de… ma lampe de poche dans une nuit particulièrement noire
que nous arrivâmes à… Aspiration, enfin ! Fut-ce
symbolique ?…
De ce premier contact avec Auroville et l’Inde, je fus littéralement
effrayé de la puissance d’énergie vitale que recelait
cette terre. Je l’avoue, si j’avais pu reprendre un avion
et retourner en France, je l’aurais fait ; il n’en fut pas
pour autant ainsi. Ce fut là que j’eus le 14 août
93 une expérience qui, elle aussi, ne se prit un sens plus complet
que quelques années plus tard, l’ayant alors perçue
uniquement dans son objectivité vitale et mentale et non véritablement
sur un plan plus profond, n’ayant très certainement pas
alors l’ouverture suffisante pour pouvoir l’appréhender
autrement. Je laisse ici la transcription tirée de DHANUSHMAT,
lettres à une Auroville, (Texte du Mardi
30 octobre 01, Samâdhi PM, en pages 20 à 22) qui
fut une expérience vécue en conscience éveillée
de ce matin du 14 août 93 et perçue comme la confirmation
d’un trait d’union, d’une “reliance’’
d’avec ce yoga et ce lieu si spécifiques. Cette expérience
est du reste toujours d’actualité dans ma vie même
si je n’eus qu’une seule fois encore un contact subtil (voir
page 6) avec ce disciple français de Sri Aurobindo qui quitta
son corps dans les années 60. Le chemin m’était
tracé, la voie m’était nommée, il n’y
avait pas à rechigner, il y avait à suivre, de gré
ou de force.
Auroville nous apparut alors comme une merveille (ce qu’elle est
toujours sous certains aspects qui ne sont guère niables), quoiqu’il
nous advint d’y voir apparaître certaines confusions et
contradictions, mais n’étant qu’un béotien,
cela se pouvait néanmoins nous apparaître comme un lieu
de vertu et de belle pensée et surtout d’une fraternité
possible, enfin !… quelque chose qui avait un corps et un parfum
qui nous était si tant connus en l’intime de nos fibres
si désireuses de s’ouvrir à un soleil et souffle
communs.
Pour ma part, ma voie a été guidée et originellement
nourrie par l’‘Agenda’ et tout ce qu’il véhicule
d’objectivité tout d’abord et de subjectivité
des expériences transmises et retranscrites. Ce voyage de quelques
semaines eut pour effet de me plonger plus avant dans les livres de
Satprem et de Mère, notamment dans ses ‘Entretiens’
que j’avalais goulûment sans rétention ni honte de
gourmandise aucune. Ce fut aussi à mon
retour en France en août de cette même année la possibilité
de rencontre d’avec d’autres traditions spirituelles qui
s’établit et notamment d’avec, comme par hasard,
la nièce de Pavitra (Annick de Souzenelle (1)), fer de lance
de l’orthodoxie chrétienne, qui m’accorda lors d’un
séminaire en Belgique l’occasion et le privilège
de parler du Yoga de Sri Aurobindo, ce que je