“fossilisante’’,
pour amener l’être à se rencontrer dans ses plus
puissantes et profondes méconnaissances et contradictions mais
aussi pour lui soutirer les forces occultes et cachées qui se
peuvent transmuer et traduire en langages créateurs. Mais sans
vouloir épiloguer et discourir plus avant sur l’esquisse
de ce constat qui demanderait un développement plus conséquent
et des détails plus précis, nous pouvons voir là
la grande empreinte de deux cultures si opposées où individualisme
et collectif, respectivement communément manifestés en
nos Occident et Orient intérieurs et extérieurs, sont
les agents déterminants qui se peuvent et se doivent être
cependant complémentaires en l’approche de ce Yoga, tels
que Sri Aurobindo et La Mère les ont mis en évidence et
Lumière et liés, le propos étant bien évidemment
de pouvoir les unifier en son propre ‘corps de vie’. Et
puis Sri Aurobindo a si bien et si tant écrit là-dessus
!
On s’aimerait
tant trouver un lieu de fraternité vrai et pur !
Cela eut pourtant lieu paradoxalement en cette période d’août
à décembre 2001 avec un ‘frère’ aurovilien
qui se devint le temps d’un mouvement de conscience qui nous toucha
un frère véritable de labeur. Ce fut le temps où
de même ces ‘lettres à une Auroville’ s’écrivirent
et où Auroville fut sur cette même période quelque
peu ébranlée sur ses bases et fondations jusqu’à
lors recouvertes d’un voile de sécheresse de silence et
sans doute de latence et de décantation nécessaires dans
son processus de quête ; les processus sont ce qu’ils sont,
n’est-ce pas, il n’est pas grand chose à redire la-dessus
; il nous fut montré très concrètement que lorsque
la conscience s’en vient dans le monde pour y régler ‘ses
affaires’, il se peut nous être donné d’y être
associés et d’y participer pleinement. Là aussi
il est une obscurité, une négation au cœur même
de cette Cité de l’Aurore, il y a un germe de mensonge
qui se planta en même temps que la création au centre même
de cette Cité. Ce fut pour nous la première fois que nous
ressentîmes notre être participer d’une œuvre
collective dans un sentiment aussi juste et authentique de vérité
et de création mêlées, en étant cependant
paradoxalement extérieur à ce même collectif et
à l’impulsion de réaction. Nous participâmes
donc à ce geste de conscience par procuration de cet ami, qui,
lui portait les coups formels significatifs, engageait dans le concret
de la situation, de la matière résistante, le levain d’un
changement possible à une situation apparemment inexorable et
sans fin. Nous bûmes l’un l’autre de fraternité
au même lait de cette conscience qui nous porta, et ce dans le
respect mutuel de différences de nature assez conséquentes.
Nous redécouvrîmes ce que nous savions