Gouttes de Lumière
Traduction de SAVITRI
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soit prononcé, émis. C’est un disciple, ‘le Pur’* (1) était le nom que lui avait donné le ‘TOUT-VIVANT’, qui me donnait à voir cet être immense, et je vis en la voûte suspendue vers laquelle mes yeux plongèrent, un petit trou, l’espace d’une pastille, et je m’approchais par la magie de la vision et vis que cela était moi, la représentation de ma place en cet être. Je perçus par le langage muet de la connaissance subtile le sens des paroles qui me furent adressées : – « Tu es cette part de cet être, tu es celui qui a deux jambes et qui se peut marcher sur terre, tu es celui qui a mission de réaliser ce que nous n’avons pas accompli totalement du temps de notre incarnation dernière, c’est à toi de le réaliser, tu as cette vie pour cela. » Je contemplais et baignais encore longtemps en cette substance subtile si vivante du sens, qui progressivement se fluidifia puis s’opacifia pour finalement disparaître laissant la place à l’aube montante se peuplant des premiers sons de voies humaines encore lointaines à mon être empli du Réel.
Ah oui, marcher, ça je connais, mais accomplir ce qui ne put être réalisé auparavant , cela se pouvait donner un sens à la marche, à l’errance, il est vrai. Au moins j’aurais appris quelque chose, c’est qu’on peut errer de par le monde tout en sachant pourquoi on erre, pourtant, ça n’empêche pas d’errer !
Bien, errons donc !
Ce goût d’enfance, ce goût d’incompréhension du monde, ce goût si puissant qui est là si présent, comme un regard qui cherche il est vrai quelque peu désespérément à trouver en ce monde des choses et des êtres un sens, une complicité secrète et intime qui soit une Lumière qui se puisse enluminer les quelques jeunes pages d’une vie déjà si trouble. C’est là, c’est tellement souriant en le trivial des jours qui se passent sans réponse vraiment ? Ah si, une lumière enfin, quelque chose qui a enfin écho et sens en le secret profond de l’être, quelques signes, hiéroglyphes-découvertes des mondes à venir. Cette joie qui m’envahit de voir là, incarnées, ces forces magiques à venir ; elles sont là, naissantes et riches de promesses, en leur propre lumière “typographiée’’, ces lettres merveilleuses qui s’“originent’’ en l’Alpha des mondes de la Connaissance.
Enfin un liant, un lien, un lieu d’échange avec le monde, une errance de vide en moins, cette joie qui inonde ce déjà souffrant si “emprunt’’ de solitude, ne plus être si seul vraiment, cette main tendue qu’est le Mot, si porteur du Sens. Le sens donné à notre errance se pourrait-il être expliqué ainsi ?… Soif, soif, soif d’enregistrer enfin cette magie si pleine et vivante, cette magie qui se peut prendre corps et lumière, magie blanche et magie noire des textes déroulant le sens secret des pensées et des lois des mondes. Cela aurait-il le pouvoir d’arrêter Errance,

 
     
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