voile des mots et des clichés qui cachent
une impuissance et l’orgueil de la suffisance mentale ? Ce Manque
est un TROP !
Et cette stupidité à laquelle ce rêve me mène,
ce conseil des ‘sages’ qui… — intuition, dit
‘Cosmopolitan’*(1) …
– « Moi ? » , ça y est ça recommence,
c’est de nouveau le cauchemar… – « Moi, je sens
que cette CITÉ de l’Aurore et moi ne sommes pas de la même
nature ; je n’arrive pas à me reconnaître en ce que
j’en perçois et entends ici, je sens l’urgence qu’il
y a de trouver un lieu de résonance à ma propre quête
intérieure, je sens qu’il me manque ce temps si…
»
– « HA, HA, HA !… le temps, mais nous avons tout le
temps ! HA, HA, HA. »
Oui, sans doute, même le temps de se perdre et de s’oublier
en effet une fois de plus ! Mais quand cela va-t’il finir ?…
– « Ne riez pas ! Comment pouvez-vous rire ainsi de la différence
de l’autre qui sent son cœur épris de sincérité
et de vérité et ne les trouve pas en la CITÉ qui
se devrait les vivre du souffle du quotidien ? Il ne trouve pas cette
résonance secrète à son âme, il ne perçoit
de fait que la stupidité d’un manque, encore un, de profondeur
et de compassion véritable en vos êtres. Serait-il donc
à abattre de vos sarcasmes parce que d’une différence
impossible à assimiler en vos natures d’être? Pourquoi
ces rires si hors de propos si vous étiez assez larges pour porter
et transformer cette différence si tant évidente et criante?
N’est-ce point là la mission qui vous est conférée
de par votre position ? N’est-ce pas un choix que vous avez fait
en conscience ?
L’utilisation du pouvoir que vous confère votre position
est la balance exacte de l’impuissance secrète de votre
propre exclusion à vous-mêmes. Chaque seconde qui n’est
pas fécondée de l’attention à l’être
et de son devenir est un coup de couteau porté à la Conscience
qui nous meut. Vous tuez la Vie et la joie, vous êtes le filtre
à rebours de la Conscience et il vous faudra un jour dégorger
toute cette indigence et malhonnêteté d’Ignorance.
Vous avez le pouvoir de décider de qui dérange vos plans
de petites vies sages, vous vous enlisez vous-mêmes en votre propre
bourbier, et ce n’est pas une métaphore. Je vous dis qu’il
y a urgence, l’urgence de rencontrer la profondeur de l’être
en cette Cité de l’Aurore qui n’en a encore à
ce jour que le nom, pas l’âme, ni la vérité.
Elle est empoisonnée et vous portez en vous ce poison et le faites
porter aux autres comme étant la vérité ? Votre
responsabilité est grande, immense, tout comme celui qui se tait
et tacitement accepte en refusant le combat,