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Mère’
et un livre de Sri Aurobindo dont je me souviendrai toujours tout particulièrement
: ‘Renaissance et Karma’, car il m’apparut alors totalement
indigeste et il me faudra attendre de même plusieurs années
pour pouvoir aborder l’Écriture de Sri Aurobindo et particulièrement
celle de ce livre là. Mon être était néanmoins
prêt à recevoir ces données, assoiffé de quelques
38 années de vide et d’anéantissement de non-compréhension
; je m’en retournais à ma solitude du chemin absolument confiant
et prodigieusement plein de cette expérience fondamentale dont
je n’oublierai jamais la profondeur, venant d’un être
accompli d’une Mère spirituelle qui continue avec beaucoup
de discrétion mais d’énergie son Oeuvre et Travail
cosmiques.
Mon propos n’est pas de m’étendre plus avant sur ces
données, il est de tenter de répondre au mieux et au plus
concis à ces questions posées plus avant ; pourtant, chaque
détail, aussi anodin soit-il, est ici le relais d’une expérience
plus profonde, un aliment qui ne peut être évincé
pour que l’ensemble se puisse trouver cohérence. Cette expérience
est ici relatée pour répondre à cette question de
savoir comment j’ai rencontré Sri Aurobindo. De ce temps-là,
la voie était toute tracée, ce fut l’‘Agenda’
qui me guida et me fut la nourriture essentielle de ma quête, ce
fut lui encore qui me fit me décider à entreprendre mon
premier voyage en Inde et notamment à Auroville en juillet-août
1993. Tout mon être était reconnaissant d’avoir enfin
trouvé en quelque part de cette terre cet écho implanté
si profondément en un Désir qui allait s’avérer
de plus en plus exigent, impérieux et intense.
On se voudrait
tellement se trouver un lieu de fraternité vraie ! (Texte
du 16 novembre 01, Samâdhi PM, pages 30 à 32)
Le voyage à Auroville s’effectua
d’une curieuse façon. Pour l’anecdote encore, arriver
en Inde pour la première fois se peut déjà être
en soi une épreuve ; ce le fut en tout cas pour moi. Tout d’abord,
outre le premier choc d’avec la vie indienne sous les quelques
aspects qu’il m’était donné de les entrevoir
et de les aborder (fatigue, contrastes, etc .), le taxi qui devait venir
me chercher à l’aéroport en ce mois de juillet 93
n’était pas au rendez-vous, et pour cause il m’attendait
à la sortie nationale et non internationale de l’aéroport
de Chennaï, mais quand enfin nous nous retrouvâmes —
première leçon de l’Inde : plusieurs heures évidemment
après — et que nous prîmes la route de Pondicherry
à la tombée de la nuit, ce fut la moitié du chemin
que nous fîmes tous feux éteints, ceux-ci ayant apparemment
décidé d’ajouter quelques craintes à mes
appréhensions du moment. Ce fut donc à
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