Gouttes de Lumière
Traduction de SAVITRI
retour à page d'accueil de "Sans doute, une histoire de fraternité" & "Very certainly, a story of fraternity"
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il n’en était en fait rien, la résistance, l’opposition intérieure étaient tapies là et nous attendaient au détour de la réalité des faits.

Pourtant, on se voudrait tellement que chaque génuflexion, chaque offrande de sa propre présence en le présent de l’Instant soit le geste nécessaire essentiel de sacrifice à l’Oeuvre.
Une plongée immédiate dans le corps même du Yoga, une souffrance de tant de ‘ne pas être’, tout dans les faits extérieurs s’organisa à notre insu pour nous couper des ponts et soutiens jusqu’à lors entretenus et nous révéler à la latitude-longitude d’un être-radeau en dérive en situation bien précaire et, avouons-le… peu glorieuse. Il fallait donc creuser de nouveau, creuser seul cette tourbe inculte que nous étions alors en contraste de ce que l’aspiration de notre âme se devait par la grâce — et ce n’est pas un vain mot ! — nous amener à entrevoir et vivre de son langage intime et secret. Ce fut là en cet asile du moment du Samâdhi que nous vîmes fleurir cette fleur fragile et délicate de l’âme, et Savitri s’avéra de ce fait la voie d’accès royale, chaque phrase, chaque Mot nous semblant écrit pour nous seuls tout spécialement, ce fut le temps d’une orgie de douceur douloureuse et d’amour si pleins dont nous ne pûmes alors sur le moment, véritablement mesurer la puissance de Réalité et d’intensité contenue et vécue dans cette expérience, cette même expérience qui nous porta vers une réalisation formelle qui se devait être en quelque part déjà là, effectuée et mûre, puisque parallèlement à cette traduction, matin et après-midi, s’écrivirent et s’écoulèrent d’elles-mêmes pendant trois mois entiers sans discontinuité les pages de ce qui deviendra : « DHANUSHMAT, lettres à une Auroville » ; (livre exprimant en trois langages singuliers d’expression cette quête singulière de l’âme). Nous devions découvrir combien nous étions alors imbibés de cette vision ‘sphérique’ de Sri Aurobindo, et combien nous en avions avec le plus grand des bonheurs ‘subi’ les effets. Ce séjour sur Pondicherry se pouvait se résumer en bref à deux mois de descente en nos enfers, trois mois de contact psychique et trois mois de stagnation d’un entre-deux préludant notre retour en Occident. Nous vécûmes ce temps autant que cela nous fut autorisé et permis au Samâdhi comme une grâce. De par notre expérience avec Auroville, de par cet exil et cette errance si apparemment ancrés en notre nature même de vie présente, nous nous sommes “empathiquement’’ liés avec ce lieu quoique nous y fûmes pourtant extérieur et toujours en solitude effective de fraternité. Il nous faut ajouter que le Samâdhi, d’avec cette organisation spatiale un peu japonisante combinée à la présence de Mère et de Sri Aurobindo et de la

 
     
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