une amabilité (ce ne sont pas à ma connaissance des qualités particulières de ce Yoga, en tout cas pas essentielles, mais ça aide !), comme aussi chez d’autres certaines formes d’orgueil plus ou moins vertueux assez marquées ou affichées, voire de la suffisance, au mieux( ?) de la condescendance, mais jamais avec cette prétention, cette grossièreté et cette vulgarité que l’on se peut rencontrer en Occident ou en les lieux où réside cette population de façon majoritaire et si souvent “ataviquement’’ emprunte d’un mental fortement colonisateur. L’esprit indien et la nature de ce Yoga semblent avoir prévalu, teinté et déterminé un climat sattwique assez uniforme, qui se pourrait bien — hélas (?) — se suffire à lui-même et ne réclamer aucun changement trop marquant (même créateur) qui se risquerait de dérégler l’équilibre et la sécurité (d’une habitude ou convention institutionnelle ?) ainsi assurés ; nous n’avons pas été suffisamment invités ou conviés à en découvrir plus vraiment dans les tissus plus intimes, étant certainement d’une autre eau, sans doute. Pour le peu que nous ayons pu en voir ou en ressentir de façon plus générale, il semble qu’il y ait des règles de vie, d’organisation, qui, bien que sous certains aspects soient pratiques basiques de fonctionnement collectif se devant être et sont bien sûr porteuses d’ordre et de nécessité, ont cependant fortement tendance à figer, limiter, enfermer, confiner, et iraient même parfois — pour ce que nous avons pu effectivement en percevoir notamment dans certaines expositions ou manifestations diverses —, jusqu’à assécher et dénaturer l’expression créatrice individuelle et la dévier de sa vocation première spirituelle personnelle et/ou collective, et ceci, aussi bien sur les plans créateurs “yoguiques’’ de l’être que sur les plans d’expression formelle plastiques ou artistiques (et ses dérivés) plus extérieurs. (Nous sommes ici dans un Âshram, pas dans le monde, en ce monde où se peut se produire et se vivre ce clivage sans que cela se puisse vraiment porter apparemment à conséquence au regard d’un public en général ignorant ; dans le processus “yoguique’’, la création et le Yoga se peuvent et se doivent se fondre intimement en l’être unifié ou en processus d’unification ; pour résumer, unité ne rime pas forcément avec uniformité). Il semble qu’il y ait là un mouvement régressif, un manque de souffle véritable et nouveau qui “empesantissent’’ l’expression créatrice en général et ne peuvent s’affranchir du Passé. Cet aspect nous est apparu de façon assez frappante de par ce dont nous avons été personnellement amenés à rencontrer et à vivre de par notre propre nature confrontée au Yoga de Sri Aurobindo ; aspect qui donc nous a obligé à pratiquer et vivre l’erreur, parfois l’amoralité, à dépasser les limites d’une convention de règles trop formelle et ‘réductrice, voire |
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