vie de Mère*(3)
— se tente à sa façon, par des propos encore jamais
avancés jusqu’à lors — il nous faut bien le
reconnaître — et de plus fort peu vérifiables —
là c’est indubitable (!) — de traduire cet espace
de Vie bien inconnu pour ‘tout le monde’ des six derniers
mois que la Mère passa sur cette terre en mettant en avant les
qualités morales et assurément vertueuses et bien attentionnées
des disciples s’occupant alors de prodiguer des soins à
la Mère ; aurions-nous été en droit d’en
douter dès lors que cela est avancé à ce jour ?
Était-ce bien nécessaire d’écrire un si gros
volume pour réduire Ce passage si conséquent et fondamental
dans ce qu’il nous propose à méditation sur le principe
même du Yoga et de la Vérité, de le promulguer et
le réduire ainsi à une peau de chagrin ?
C’est long d’accepter de mourir… même pour vivre
! On se porte déjà si tant en soi le ‘NON à
la Réalisation’ effective de son propre être, en
son propre être, comme une négation nue à Devenir
qui nous sommes réellement ; il y a très certainement
tant d’avantages à garder nos morts (nos morts intérieures
bien sûr) bien au chaud, des fois que !… ça peut
toujours servir un jour ou l’autre, n’est-ce pas ? Il n’est
que de découvrir trente ans après de voir et de contempler
comme ce Fait a travaillé et travaille le corps même de
ce Yoga dans les disciples, quels moyens se prend donc par exemple cet
auteur pour finalement s’emberlificoter dans des suppositions
psychologiques qui ne trompent que lui-même (et hélas (?)
le lecteur non encore suffisamment averti par ses propres découvertes)
et cependant par là-même de le dérouter de l’ESSENTIEL
de ce que ce Fait se peut révéler, pour se rendre compte
de ce malaise qui n’a pas trouvé sa solution, car elle
n’est pas dans la fausseté des explications ou élucubrations
pseudo-rationnelles d’un mental vertueux mais elle est bien en
la souffrance de notre cœur, de notre âme, de ne pas être
plus vraiment, de ne pouvoir même envisager être tant que
nous n’aurons pas pris position claire et affranchie de notre
désir réel de Participation à l’Oeuvre. Scission
profonde dans le monde du Yoga de la Vérité, nous ne pouvons
comprendre, recevoir, assimiler ces prises de pouvoir, cette amputation
dans le corps même du Yoga de la Vie ; à ces êtres
dès lors placés en exil* obligé (*géographique
et “idéatif’’, nous nommons ici Satprem et
Sujata, pour ne citer qu’eux, mais combien en est-il d’autres
? (Texte du samedi 17 novembre 01, Samâdhi
AM, page 33), notre être ne peut que s’associer et
fraterniser inconditionnellement. Comment des disciples, des frères
et des sœurs, attachés à ce Yoga lui-même si
épris de Sincérité et de Vérité,
comment se peuvent-ils effectivement sur-vivre dans ce milieu du Yoga
dit ‘intégral’ avec cette responsabilité et
ce secret si lourd latents, en un lieu qui a vu une telle Douleur, douleur
qui ne s’est encore pas