Gouttes de Lumière
Traduction de SAVITRI
retour à page d'accueil de "Sans doute, une histoire de fraternité" & "Very certainly, a story of fraternity"
De droite et de gauche...
page 06
page 06
  Accueil DHANUSHMAT, lettres à une Auroville A propos de... Nous contacter Vos textes Bibliographie  
     
 
 
 
      page précédente page suivante    
 
 

dus faire avec beaucoup de foi mais peut-être pas de façon très orthodoxe ni très synthétique, je le crains ; quoiqu’il en fut, ce fut pour l’anecdote ce moment où Pavitra me fit parvenir dans la nuit qui précéda par un ‘relais subtil occidental’ une phrase fort signifiante que se devait prononcer Annick de Souzenelle lors de ce séminaire le matin même suivant ; le contact était donc toujours là présent quelle que soit la distance. (voir addendum des textes : « Some Days of the Past Decade » de Boris VERZHUTSKII, Auroville News, mars-avril 2001, Auroville, en page 23)
Aspects du Yoga, il se développa donc en contraste de fragilité de ce monde occidental une conscience effective qui s’enracina progressivement en la substance même de ce corps physique et ce malgré de fortes oppositions sur certains plans (‘personnels’, dirons-nous) de l’être jusqu’à lors maîtrisées par le mental. Je ne vais pas faire étalage des expériences et difficultés que l’on se peut vivre en suivant ce Yoga, vous en êtes tout aussi bien informés que moi, sinon mieux bien sûr. Pourtant tant de contrastes intériorité-extériorité, objectivité-subjectivité se firent de plus en plus délicats à appréhender et il se vint la nécessité et l’appel intérieur de plonger nécessairement en les écrits de Sri Aurobindo, sans doute pour que l’être se puisse trouver plus de plénitude et d’ampleur de connaissance effective.
Ce fut ainsi le moment où j’en vins enfin et subitement à accepter l’Écriture de Sri Aurobindo ; je commandais d’une seule traite tout ce qui était alors traduit en français de son oeuvre et je l’avalais en l’espace d’une année de bonheur. C’est dans ce bain de jouvence aux rares instants privilégiés que je pus là encore affronter le matérialisme si peu divin de notre occident, occident si limité et enfermé dans les puissantes barricades de son mental bien cuirassé et si bien astiqué. Pourtant ce temps de beauté se vivait toujours en solitude, de plus en plus séparé même du monde qui m’environnait et surtout très loin de la vibration originelle qui l’avait vu et fait naître. Cela m’amena après un premier écrit (recueil de poésie, 97) à rechercher en Inde et de nouveau à Auroville pour quelques temps une source qui se puisse évacuer cette souffrance d’un être encore si disparate et si peu unifié et surtout si isolé. De retrouver Auroville en plus de connaissance et de confiance, certaines ambiguïtés qui nous étaient apparues lors de notre premier séjour se prirent une coloration plus nette et marquée. Bien que de nature plutôt retiré et solitaire et n’ayant que peu de recherche de contacts extérieurs avec les habitants de cette cité — et peut-être justement à cause de cela —, nous découvrîmes et rencontrâmes tout de même des incohérences assez flagrantes et marquantes bien que le discours qui nous était tenu nous apparut paradoxalement fort séant et juste dans la formulation ; nous devions découvrir ce

 
     
page précédente page suivante  
   
Accueil-0-1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13-14-15-16-17-18-19-20-21-22-23-24-25-26-27-28-29-30-31-32-33-34-35
©Dhanushmat. Tous droits réservés. Reproduction partielle ou entière non autorisée sans accord de l'auteur.