fameux « Mère a dit
» qui se devait se prendre un corps de plus en plus encombrant
et incohérent d’avec ce qui nous entourait et ne correspondait
pas vraiment avec ce qui nous y vîmes réellement. (Samedi
3 novembre 01, Samâdhi PM, lettres à une Auroville, en
pages 24 à 26)
Pourtant, à chaque séjour que nous avions fait en Auroville,
nous avions la formulation claire, impérative et sans ambiguïté
que ce n’était pas là la place en laquelle nous
nous devions de venir pour nous y installer, en tout cas pas le moment.
Retour en France d’avec
cette suffocation que l’on se peut ressentir de l’orgueil
du mental dans sa pleine expression d’Ignorance et nous-mêmes
là-dedans bien ballottés et flottants, il nous faut le
reconnaître. Pourtant le germe de ce yoga avait commencé
à croître et la position de notre Désir se rencontrait
de plus en plus de difficultés à se vivre et s’exprimer.
De nouveau juillet-août 99 retour sur Auroville où il nous
fut cette fois répondu intérieurement d’envisager
la joindre et d’y participer — un peu surpris tout de même
de ce retournement si soudain et inattendu ; nous vécûmes
comme par hasard (s’il se pouvait seulement exister celui-là
!) l’année la plus difficile de notre carrière d’enseignant
à tenter de survivre dans une atmosphère de mensonge et
de mauvaise foi si flagrants et si peu soutenables que notre décision
fut assez vite prise sans beaucoup d’hésitation, nous demandâmes
à l’Entry-Group, l’organisme d’accès
à Auroville alors en place, l’obtention d’un entry-visa
pour engager le processus d’intégration en ce lieu, visa
qui nous fut accordé et qui se pouvait effectivement nous permettre
d’envisager une vie mieux adaptée à notre quête
et nature d’aspiration et ce, à compter de juillet 2000
; du fait de problèmes d’‘housing’ et le statut
de New-Comer ayant été suspendu, il nous fut accordé
le statut transitoire de Long Term Guest jusqu’à ce que
cette question se résolve.
Il se doit d’être noté que nous allions à
Auroville avec une réserve, celle de la vérification,
fort des réponses antérieures nettement opposées
et la mémoire de certains aspects entrevus qui ne nous paraissaient
guère ‘orthodoxes’, si vous me permettez de m’exprimer
ainsi ! Ce principe de vérification nous a toujours été
la clef de nos actions, pour ensuite en tirer les conclusions de l’expérience
dans tous ses aspects, et surtout pour éviter de ne jamais se
mettre dans une situation définitive de dépendance ou
qui se puisse permettre à un pouvoir d’établir une
quelconque pression qui se puisse limiter et entraver nos choix et liberté
d’action pour des gestes individuels plus créateurs. Nous
découvrirons combien nous avions