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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Lundi 26 novembre 01, Samâdhi AM

Il est ce corps de Dieu qui sommeille en nos êtres. Cela repose en la commune couvée des jours de l’habitude ; cela ne se voudrait pas s’éveiller trop souvent du cingle des coups de fouet de l’âme, ni de la maladie en résistance lasse et fatiguée d’un corps mécontent et rebelle. Il est cette oscillation d’aiguille de l’équilibre d’une balance qui nous témoigne de nos coordonnées latitude et longitude, de nos positions pôle-nord ou équateur, sur l’océan de notre voyage pérégrin du Temps si tant plein de l’incertain. IL sommeille en le creux douillet de l’Oubli, cet Inconscient si présent et avaleur qui nous mène d’Indifférence et d’Inertie batailleuses de silences. Et nous vivons ces mouvances, ces vagues de nos états d’être, sur les mers déchaînées et écumantes de nos passions ou le calme plat des mers d’huile de ces temps du ‘rien’, attendant en quelque part le souffle d’un vent levant qui s’en va nous faire larguer grand-voile de notre aspiration, enfin !… quitter ce temps de l’ “affale’’, ce temps de la gestation d’un geste fécondé de Vie qui nous fera paraître la vie un peu plus lumineuse et justifiable, nous déposant sur les pages-coquillages des rivages “enlumins’’ des cartographies du Divin.
Que n’est-il de Nécessité ?
Que ne pouvons-nous pas décider ?
Il n’est que notre ‘bonne volonté’ et désir de participer de cette geste secrète, il n’est que de sonder la réalité de nos fosses et bas-fonds en ces temps des mouvances et d’établir point par point la carte secrète de nos géographies de Dieu, cette carte si singulière des états de tempête et de paix, cette carte des mers d’une île-trésor en quelque part de notre être, perdue au beau milieu de notre océan de nuits sans étoile.
Notre vaisseau gémit ou frémit de toutes parts de sa membrure sous le coup boutoir travers de déferlante, se fend le sourire d’une risée sereine des mers du Sud, ou ballotte d’allégresse en la paix de l’ancre lagon-bleu ; nous nous essayons à ces manœuvres des vents-instants proposées, du cap étoile du Sud regard porté sur le compas-aimant, en vigilance de notre destinée.
L’aiguille de l’âme pointée plein Nord, se prend vents contraires et tire, louvoyant, larges bordées, et devant l’ouragan s’oblige à fuir grand largue vent-arrière ou d’urgence affale et cargue grand-voile, se désespérant de ces contretemps-odyssée qui la séparent de sa destinée de la rencontre d’avec le Sens, son port secret des merveilles de ses désirs, son port où les dieux même, ne se peuvent faire relâche et reposer. Il est ces temps du voyage et des grandes traversées de l’inutile, ces grands temps latence de nos alchimies secrètes du Temps, ces temps où les corps sont pétris et s’élaborent pour des courses plus certaines et riches de trésor futur.

 
   
         
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