Lundi 17 décembre
01, Samâdhi AM
Chaque jour, Il déroule
le spectacle de ses scènes, c’est, ce que Tu veux Seigneur,
ce que Tu veux.
Hier il se voulut vivre Mental, aujourd’hui se veut Vital, il
se peut demain Physique et langage d’âme l’année
prochaine, c’est ce que Tu veux Seigneur, puisque Tu te cherches
en l’instant, puisque Tu te crées en l’instant, puisque
Tu t’inventes en l’instant, l’Instant ce crédible
de ta création.
Tu te forces le passage, Tu caresses, Tu te glisses en le mouvement,
Tu frappes, Tu t’essaies à rencontre de ta distanciation,
plus profonde, plus pleine, plus proche. Tu t’insinues en les
secrets des fibres de nos incertitudes, de nos peurs, de nos craintes,
du rond de nos désirs, et Tu t’imposes sans t’imposer,
nous faisant ton complice et ton compagnon du Voyage.
Tu te fais et vis désir de l’Ignorant et Tu te joues spectacle
de nuit de scène, Tu te fais “aimance’’ et
t’abrites et nourris le corps des âmes aimées, Tu
te plonges en la substance et éveilles joie toute frétillante
et vibrante des cellules, Tu te choisis l’espace de Ta vie et
de Tes morts, Tu laisses ton regard dérouler confiant ou renonçant
le livre-scénario de Ta quête, page du destin après
page du destin, lettre de Karma après lettre de Karma, accomplir
l’œuvre de Ton désir.
Tu te choisis livres de contes de l’impuissance et de la jouissance
de nos pouvoirs, Tu mènes à bout l’éculé
de chaque expérience de nos possibilités du moment et
te promets de reprendre à la page de l’inaccompli le texte
laissé inachevé. Il n’est pas un point, pas un mot
que Tu ne laisses incompris, Rencontre et relation exigent et imposent
intégration nécessitée, la certitude du Fait. Chemin
subtil à corps dense, tu t’achemines en le sanctuaire de
la Matière, Pensée et Vie accompagnent cette lente progression
descendante Soleil noir, le grand secret de Ta mémoire, enfouie
sous la peau de nos doutes et récurrences animales de nos vies
de terre sauvage.
Nous sommes plongés en l’immense inaccessible de Ta vision,
trébuchant pierres d’achoppement points et virgules et
parenthèses du texte antique védique, porteurs perpétuels
de l’interrogation des nécessités de nos ignorantes
récurrences, si désireux des chemins-raccourcis buissonniers-soleil,
cette voie royale, ce trait canal de Ciel et Terre, cette trouée
en le sol du ciel et en ce ciel de terre, ce tracé de Ton accompli.
Il est chemin que nous devons faire, ce double mouvement concomitant
d’une Rencontre possible qui ne soit pas pas du Hasard, il est
de nous laisser modeler de ton “ouvrance’’, il est
de nous découvrir, corps après corps, fibre après
fibre de la Transparence de Ton désir.