Samedi 10 novembre
01, Samâdhi PM Lettres
à une Auroville (suite)
honorent de leur intuition ‘cosmopolitaine’*(3)
— ça rime avec croquemitaine ! Donc c’est toujours
bon ! — la sécurité d’un sommeil de Cité
d’Aurore bien-pensante et le légitime d’une sâdhanâ
collective, n’est-ce pas ?… Ah mais, quand même !
Là-bas, d’où l’on vient, et d’où
que l’on vienne, c’est l’enfer, et on le comprend
même si ce n’est pas vraiment vivable ; ici, c’est
l’enfer, on peut le comprendre mais… ce n’est pas
vivable du tout ! D’ailleurs pourquoi dis-je cela puisqu’on
ne demande pas d’y participer puisque vous avez le choix de partir
et… le choix de ne faire autrement … que de partir ! Ca,
c’est la force de la Conscience qui agit, doublement !
Il y a pourtant urgence, l’urgence de chaque temps non reconnu
en l’intime de nos êtres qui se devient déviance.
Combien de temps n’avons-nous pas tués de nos laxismes,
de notre manque de regard vis-à-vis de nous-mêmes déjà
et tant qu’à faire vis-à-vis des autres, de l’Autre
?… et ce sans frémir. Nous portons cet atavisme d’assassin
sous toutes les formes déclinées de notre Nature, de nos
faiblesses, et chaque manquement est un retard de plus, une mort de
plus qui se va faire une joie de plus du Temps et de la Mort, ces deux
compères si copains, et Terre, cette pauvre petite boule qui
s’en va la perdre, le paradis d’un possible qui s’en
va devenir le plus beau cloaque de notre univers le lieu paradisiaque
des cancers et gangrènes de notre Ignorance. Et il se trouve
encore des gens bien-pensants pour vous rire au nez de votre impertinence
tolérée ?
A qui ‘cela’ profite-t’il donc?
En fait, ce qu’il y a de sécurisant tout de même
quelque part en tout ça, c’est qu’ailleurs ce ne
soit pas pire qu’ici !
(1) :
référence faite au livre de Satprem ayant pour titre «
Le matérialisme divin », un des livres de la trilogie de
‘La Mère’. (Editions : ‘Institut des recherches
évolutives’, Paris).
(2) : ‘Celui qui aime vraiment’ : nom donné par ‘La
Mère’ à SATPREM, disciple et écrivain français
qui publiera outre des contes et romans, l’AGENDA de MÈRE,
et bien d’autres livres sur ce Yoga cellulaire de Sri AUROBINDO.
(3) : Article paru dans la revue ‘Cosmopolitan’ en début
de l’année 2001 sur Auroville, parle de l’intuition
de l’organisme gérant les entrées sur Auroville
; à noter à ce moment-là (coïncidence ?,laissons-la
parler !) une fosse septique triviale qui déborde en les bureaux
de ce même organisme et la dissolution quasi complète de
ce même groupe.
...
Une
vague est passée…
Une vague d’écume d’âme et de joie, une de
celles qui battent haut les rivages et laissent débris flottants
sur les dunes du vent.
Las, las,
Rivages de Terre qui regardent la mer, en nostalgie des terres lointaines
par delà les mers incertaines,
Âme d’autres cieux tu me laisses néant, et solitaire.