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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Mardi 18 décembre 01, Aristo*(1) PM

Se savoir en limites des mondes explorés, se savoir qu’il est maintenant à ce jour nouveau monde qui ne nous est pas connu, que Mental et Vital nous ont occulté, qui n’attend que notre totale participation, celle de quitter nos forêts sombres et bruyantes mais encore si sécurisantes.
Chemins allers-retours, deux pas en avant un pas en arrière, quatre pas en avant et … jusqu’à ce que l’élastique se détende tant et tant qu’il se distende et n’ai plus de force pour nous empêcher de plonger cet inconnu qui n’attend que ça, qui appelle et aspire autant qu’il se peut de se vivre, d’être vécu, d’être enfin reconnu le connu qu’il est, comme une soif de tout temps qui se peut être étanchée de tant d’éternité.
Nous en sommes là, sur cette terre inconnue, en limite de notre foi Saint Thomas des choses établies et de notre certitude et confiance en ce tout autre que d’évidence nous savons là, puisque ce chemin nous a mené là, et qu’il n’en est pas d’autres qui se dessinent à notre percée.
Devant, le plein soleil et la plaine nue inondée de lumière, devant, notre devenir, part de Destin qui pose déjà ses pas certifiés de l’anticipation, préfiguration de notre marche incertaine pérégrine encore inquiète de tant de toujours…
Nous regardons derrière nous, toute cette prodigieuse marche humaine noire-ombre du cœur forêt en lisière de notre expérience, encore surpris et stupéfaits du fait, trajectoire lente et mesurée du sens, ce porteur de souffrance et de rédemption. “Perméation’’ douloureuse, décantation inéluctable au pas lent éléphant, nos ombres se sont éclaircies des pauses clairières de l’Accompli.
Il est devant nous cette frange d’un déjà mi-obscur des bois tendres et joyeux, il est devant nous cette immensité nue engloutie de lumière, sans paysage apparent ; il est ces temps du regard encore aveuglé qui se collent aux paupières, il est cette mémoire d’une trajectoire peuplée des fantômes d’une réalité vécue qui laisse trace en blessure du temps, il est ce soleil plein ciel qui nous intimide et nous émeut, il est cette nuit plein-bois, cette sombre nourrice sylvestre qui nous “gesta’’ et nous mena le pas.
Il n’est que pas à faire !

(1) ARISTO : hôtellerie de Pondicherry.

 
   
         
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