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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Jeudi 8 novembre 01, Samâdhi PM (suite)

votre sens de l’humour en me prétendant d’autre voie possible, je connais la loi, je sais La Loi, je la proclame du matin au soir, il n’est d’autre rédemption que le matraquage en règle que vous propose la vie ! Petits morceaux de vie, petits miroirs scintillants du grand miroir que vous fûtes en son temps avant que de ne venir en ce monde. Sept ans de malheur ?… non, septante lustres de douleur et de chagrin à essayer de recoller les morceaux du Destin frappeur et fracassant. Petites portions de vie déjà ternies et désargentées de la Vie prometteuse grandement miroitée que vous vous croyiez en droit de réfléchir ?… quelle chanson ne me chantez-vous pas là, pensez-vous qu’un moi commun se pourrait se ressouder si facilement ? L’homme-sage est patient, il se tente sur le chapelet de ses vies innombrables de retrouver en chaque témoignage du Temps de réfléchir ses parts de vérités partiellement retrouvées de labeur et d’infinie patience. Dame ! Je ne suis pas né d’hier, je connais mon métier. Mais même la plus grande des sagesses ne se pourrait reconstruire le grand miroir grand teint garantie de la Vie de sa divinité. La Terre est un lieu de tracas et de fracas, ha, ha, ha… petits bouts fragmentés d’humains disséminés qui s’essaient de se recoller ! Quelle bonne blague, quelle prétention ! Je suis le garant, ran, ran, ran-tan-plan, ha, ha, ha, de La Loi ! Vous n’y couperez pas, vous ne passerez pas à travers mes mailles de vérités d’acier, le miroir est brisé ! »
– « Mais moi, dit l’enfant aux dix mille éclats du rire, je suis passé ! »

...

 

Oh mon Seigneur, je rêve, je rêve éveillé !

 

...

– « Bon, maintenant tu vas m’écouter ; tu vois cette route, elle ne mène nulle part ! C’est la route de ton destin. De plus elle est pleine de nids-de-poule et cahoteuse, rien de tel pour rimer d’avec “rôteuse’’ si seulement ce mot existait, et le repas est gâché, pouah ! Chaque pierre que tu te peux déjà voir avant que de ne t’engager est pierre d’achoppement sans échappement possible, le grain de la poussière est variété selon la région traversée et s’accorde de la couleur de la terre goûtée, que te sens-tu d’espérer y trouver ? Il n’est que poussière à mordre et avaler. Regarde, ici ne sont que joie et populeuses retrouvailles, pèlerins de l’Idée déjà vite désabusée. Ici sont éternelles festivités et plaisirs sans fin du nouvel Idéal d’Humanité. Que sert de courir les chemins, ils sont si mal fréquentés et si malfamés. Là, nul pied blessé, nul refuge à trouver, nous sommes fraternité enfin retrouvée. Que te sert le genou écorché, l’œil éborgné et le crâne fracassé, n’est-il pas préférable de goûter en

 
   
         
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