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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Dimanche 18 novembre, Samâdhi PM (suite)

Le loup se tient proche et me vénère, nous sommes frères de terre, le lion rugit et se prosterne, enveloppant de sa puissance mes pieds de sa crinière de feu, le serpent enlace mon arc et se prend à rêver de sa force, le renard ne se cherche même plus à biaiser le chemin de mon regard, le lièvre s’en vient même chercher gîte en ma demeure et l’aigle me porte au plus haut du ciel mes rêves de terre les plus lourds.
Je les ai tous reconnus, je les vénère tous et les aime de cet amour qui n’a nul besoin des mots, nous parlons d’ailleurs en fait le même langage de notre vérité commune. Chaque rencontre d’avec eux en ce monde m’a été le possible d’une rencontre intérieure d’avec moi-même. J’ai découvert en chacun d’entre eux la complexité de ma nature et me sait à chaque fois en quête d’unification plus véritable et conséquente. Je suis né au loup, je suis né au singe, je suis né à l’antilope et à l’oiseau-paradis, je ne puis que louer et vénérer le Seigneur qui me les fit rencontrer et aimer, je me sens chaque fois grandir davantage en Présence et en Vie.
Je traverse ce monde du Manifesté comme une eau dans une eau plus grande et plus profonde, pourtant encore si différent et pourtant si approchant de ma Vérité d’Être.
Il est cette magie sublime de la Différence qui se fait le corps UN, la Merveille n’a pas de fin.
Pourtant mon cœur sait, mon âme sait, mon être tout entier sait, qu’il est une Rencontre sublime qui ne s’est pas encore vécue, que toute ma vie et son chapelet d’expériences ne m’ont été que préfiguration d’une Unité plus grande encore à venir, dont le cœur est encore si profondément enfoui en mon inconscience que chaque jour qui se passe m’est une souffrance profonde et douce de ne pas être ‘celui que je suis, celui qui n’a qu’une seule flèche’, celui qui se devra toucher à la mort, à son adversaire le plus secret et redoutable, le porteur de la lumière ultime, le porteur de la mort sublime, confondus. Ce jour là, mon arc et ma flèche seront courbe et trait tendus et unifiés d’un même désir, et symbole vivant, traceront le destin de mon âme.
J’attends ! »

 
   
         
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