Mardi 25 décembre 01, Samâdhi AM

Solitaire et seul,
Oublié du monde des hommes et des dieux,
En le noir ivoire de l’Obscur,
Il poursuit sa tentative.

Il est le temps de combats inégaux,
Ces luttes intestines fratricides,
Où il n’est nulle aide possible
Qui ne soient pas établis du Destin.

Il n’est d’autre voie possible,
Il n’est d’autre chemin,
Il est tracés dessein de Dieu,
Aux teintes inéluctables de l’Incontournable.

Notre homme résiste et gémit,
Sa membrure geint et frémit,
Pourtant nous le savons,
Il n’est d’autre issue.

Il est peut-être cette grâce de ne plus savoir,

Il est cette grâce d’être anéanti du sens béant de nos certitudes,
Il est ce passage à faire,
En le secret cœur de notre errance.

Là la vie coule,
Comme source vivante,
Loin des chemins de l’Ignorance
Et des pas incertains.

Nous marchons aveugles et muets
Sur les chemins du Temps,
Nous apprenons la guidance
Des pas secrets de la Conscience,

Notre homme mort est en fait tout vivant,
Il s’oubliait en les limbes de sa propre souffrance.
Du jour ou Dieu lui montra ses plaies,
Il se sut de porter.