Mercredi 7 novembre
01, Samâdhi PM (suite)
J’ai vécu l’enfer,
celui et le seul, de ne pas être totalement avec le Divin. Je
n’en connais pas d’autres, et Dieu sait qu’il est
mille et une façons de ne pas être avec Lui, le mille ne
compte pas, ou si peu, mais la une, c’est vraiment la plus douloureuse.
...
Rêve
? Lettre à une Auroville
– « Mon enfant, pouvez-vous nous expliquer les raisons qui
vous poussent à demeurer en cette Cité de la Vérité
et de la Conscience ? » Le sage trônant de toute sa puissance
en le lieu sacré de la demeure bleue de ses jours. Bien que,
hésitant de par les doutes qui m’assaillirent de bien des
aspects de la vie au quotidien, je considérais ces réticences
comme un manque de discernement de ma part, ou du moins ne pouvant avoir
à réponses suffisamment promptes et sûres, j’avais
découvert un écrit du ‘TOUT-VIVANT’*(1) et
n’eus de cesse de m’y plonger pour en vivre quotidiennement
l’enseignement en l’intime de mon cœur et de mon âme
avides de cette nourriture enfin tangible et exempte en certitude de
toute duperie et hypocrisie verbale environnantes ou autres. Ma décision
était prise, j’aspirais à rester en ce lieu qui
m’avait amené à cette révélation et
qui avait reçu une telle bénédiction de cet être
si immense et de sa continuatrice*(2). Mon âme portait la force
invincible de la demande et m’assura de la fermeture et de la
clarté de ma réponse que je formulais ainsi.
– « Grand Sage, O ‘Toi qui Est’, puisque tel
est ton nom, j’aspire à rester ici en ce lieu de la Vérité
et de la Conscience pour me plonger en l’œuvre du ‘TOUT-VIVANT’,
celui qui perçut la Vie en toutes ses infinitudes et tenta si
vainement mais si réellement cependant, de faire partager sa
vision à ses semblables. Je n’aurai de cesse et de repos
avant que de n’avoir fait traduction en mon cœur et mon âme
de cet ouvrage si lourd du Secret qu’il me fut donné de
découvrir en le lieu de cette cité. Je puis te le dire,
O grand Sage, à toi qui peut certainement comprendre ce langage,
j’ai découvert en m’immergeant en ce mantra vivant
que mon cœur et mon âme résonnaient de joie et d’empathie
profonde, et ma décision est prise, j’aspire à rester
ici pour continuer ce travail intime et participer ainsi de la dimension
spirituelle prônée en cette Cité de la Vérité
et de la Conscience. Je n’ai d’autre aspiration que celle-ci,
elle est tout mon Yoga, et j’accepte avec joie et humilité
la soumission qu’impose ce bienheureux sacrifice.
N’étant qu’un aspirant et ne pouvant ni ne voulant
prétendre à citoyenneté dès lors, je m’engage
à n’être qu’un hôte ou client de ces
lieux d’avec ce que cette situation implique d’engagements
matériels. »