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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Jeudi 27 décembre 01, Samâdhi PM

Oui, ce doit être quelque chose comme ça, être suffoqué ! arriver à ce point où tout ce qui fut vécu n’a que peu de réalité au vu et connu de ce nouveau qui se présente. Soit on se retourne à ce vu et connu du sempiternel si tant connu et si tant vu, soit il se faut passer à chose autre, à autre dimension, autre souffle, autre vie tout simplement.
Une fois que l’on a mordu dans la pomme, l’acidulé a fait son effet et a suffisamment agacé le palais et les dents pour que l’on se puisse de sitôt l’oublier. Lorsque l’on plonge en l’éternité, lorsque l’on se sait cette part si “impossiblement’’ immense manquante pour être, c’est tout une nécessité de n’avoir de cesse que de retrouver ce goût passager et de n’avoir pour idée que de se l’approprier en quotidienneté de jours. Il est aussi ce voile de l’Ignorance et de l’Oubli qui se pose comme le baume compatissant d’une blessure inguérissable, il est cette grâce-adrénaline de mort qui nous anesthésie de ces retrouvailles mystiques poussant son fait-génie jusqu’à même nous faire croire les avoir imaginées.
L’Infini est notre Demeure véritable, nous sommes cette dimension-étalon en mesure d’âme et de Dieu, nous sommes ce langage des cieux en le carcan d’apparence de notre chair, il est cet appel sans nom qui nous aspire et nous tire, nous révèle l’occulte vérité cachée de notre réalité. L’âme nous ouvre les portes de ses paysages le temps d’un instant d’une bénédiction, nous y plongeons corps perdu confiants de tant de beauté révélée, il nous reste goût fleur de sel, sur la peau de nos jours éblouis des soleils. Il est cette formidable immense nostalgie, ce pont du vide que nous portons en fréquente ignorance, qui pourtant sans cesse, nous appelle et nous meut.
Il est ces regards du Temps en lesquels nous pouvons nous laisser avaler, ce sont yeux-pays de l’âme, comment ne pourrions-nous ne pas y être attirés ?
Il est ce lent et périlleux travail de se laisser goûter, d’entrevoir et d’accepter ces voies mille paysages de l’être, plonger leurs réalités et essayer d’y tenter unité ?
Il est regard qui ne se peut encore unifier, ni saisir perspectives trop larges de l’absoluité des faits proposée, il est encore cette souffrance de n’être qu’îlots isolés, aux ponts de “reliance’’ manquants ou en chantier. Il est encore des espaces de l’Inconcevable que nos pensées et mental sur-élaborés ne se peuvent franchir et combiner, lois du contraste qui d’impuissance nous font frémir, notre être n’a pas de limites, il nous faudra bien un jour l’accepter !

 
   
         
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