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Mercredi 31 octobre 01, Samâdhi PM (suite)

recommencer la vie, à ce début, en cette nudité retrouvée. » Et je retourne à mon silence, contemplation, silence d’une souffrance inaudible presque, silence pourtant sans fond qui s’“origine’’ en je ne sais quelle mémoire si lointaine — ‘ma chrysalide, le corps, cette chrysalide de l’âme’ — dira le ‘TOUT-VIVANT’, ma chrysalide est là, définitive, alchimie de la gestation de l’âme, habit-cuirasse de protection d’un corps-nouveau, d’une âme papillon ailée à venir, transmutation en arrière les barrières de cet informe, ce chaos qui se cherche et se “confuse’’ d’alchimie, qui se “conscience’’ en l’intime des cellules, cette puissance créatrice époustouflante qui œuvre et forge du feu de sa décision par-delà notre regard de terre et de la pauvreté de nos imaginations. Je me sais pénétrer le temps du VIVRE, couvert, cuirassé de cette carapace de l’informel, du barricadé, lente gestation inhumaine de l’alchimie des corps forcés, conscience élaborant son réel en les chemins d’Indifférence et d’Ignorance, nos attentionnées compagnes de vie, en le creuset et le feu du Maître de Forge, Celui à qui je m’en remets et dont je me coupe en le même mouvement paradoxal.
Ce jour de petite enfance me donna la mesure de la Conscience, me prédit la solitude du donjon, m’enferma en le silence de la Question qui me fit apercevoir le goût amer de l’inquisition de l’Impossible.
Âme de Nudité d’un corps déjà séparée, clivage déjà bâti et scellé, les murs de la fissure étaient érigés, remparts de citadelle du Non-Relié, la Nudité se devait se couvrir de l’habit du voile et se cacher déjà de sa Réalité aimée ; germe de séparation en la nature profonde de l’être, clivage de conséquence à l’Origine, le monde se fermait au geste et à l’ouvert de l’enfant, la vie s’érigerait en l’enceinte des barrières des mental et vital de l’être, l’âme se devra se plonger en les profondeurs de son éternité et attendre la lente transmutation secrète des Temps pour sortir ses ailes papillon blanc-azur au soleil d’une re-con-naissance enjouée. Ce jour neutre de gris incertain dévoilait à l’être la geste désormais de sa quête, induisait et inscrivait en le hiéroglyphe de la nature les fondations du paradoxe de la vie mal partie, ce duel apparemment inconciliable de la Nature et de l’Esprit.
Le monde n’était qu’un devenir fantoche pour l’âme emmurée en la prison de la séparation, l’être se clivait, Nature et Esprit ne se pouvaient se reconnaître, la déchirure était consommée, et le Divin se commençait de forer.

Cette nudité teintée du désir de terre,
Cette nudité colorée du désir du ciel.

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