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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Jeudi 6 décembre 01, Samâdhi AM

Mon Seigneur, la Force de vie de Terre m’a mené jusqu’à Toi, Seigneur, sans elle, jamais je n’aurais fait le chemin pour Te retrouver, voire même pour Te chercher. Seigneur, par elle, j’ai redécouvert la présence vivante de mon âme, par elle, j’ai découvert les secrets cachés et les desseins de l’existence, Seigneur, sans elle, ou seulement par elle, ce monde serait une “Inhabitation’’, un Inaccompli en germe fondamental. Seigneur, l’homme ne peut s’ériger et se reconnaître en Vérité, qu’il n’ait à transcender cet espace d’Inconscience que se peut lui révéler la puissance de Vie de sa base sexuelle, là est le germe premier de mouvance, la croissance d’un Possible vers Toi, c’est le lieu et le lien du Passage pour Te rencontrer Seigneur, en plénitude, c’est la voie du Désir premier, celle qui se peut amener à la Conscience progressive. C’est la racine de Ton arbre aux feuilles et fruits de l’Esprit, sans elle, la sève ne se peut toucher le ciel, elle est le chemin de la Force qui se sublime et fait croître l’Homme à sa vraie dimension, à SA vraie mesure, elle est le Divin encore voilé de l’Ignorance de la Matière brute du Non-Sens encore “irrévélé’’.
O Seigneur, jamais je n’aurais pu imaginer une telle Puissance de Réalité, jamais mon mental ne s’aurait pu inventer une telle aventure, un tel conte, prétexte à tant de légendes dorées.
La Vie dans la Matière se cherche à se transmuer d’“essentialité’’, notre passage de Terre est une subtilisation, une fonte-chrysalide de Force. C’est là, Seigneur, pour moi, immense révélation de Ta présence, c’est là Seigneur, que Tu me parles et me conjugues au Singulier, c’est là Seigneur, que je peux rendre grâce en Connaissance de cette nécessité de base si lourde à transformer et transmuer.
Seigneur, quelle baratte que cette vie d’homme, quelle merveille-chrysalide que cette Force substantielle, quel germe-papillon n’as-Tu pas conçu là pour Te manifester en Vérité ?
O Seigneur, comment traduire cela en mots, comment l’homme se peut-il être enseigné d’une telle connaissance, s’il ne l’a effectivement lui-même expérimentée, s’il n’a pas été forgé du feu de l’Esprit révélateur ?
C’est une alchimie si intime, si profonde, ce passage d’un désir de Matière qui se tisse étole-désir de Dieu, comment cela se pourrait-il être conçu d’une Imagination de l’expérimentateur lui-même “entissé’’ sur le métier de Temps et d’Espace?
O Seigneur, Grâce nous soit faite, de pouvoir T’écrire chaque jour davantage des fils purifiés et transmués de Ton esprit, de Ton désir enfin réalisé.
Seigneur, Tu es Merveilleux !

 
   
         
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