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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Samedi 8 décembre 01, Samadhi PM

Cela m’est une immense douleur, Seigneur, que de savoir maintenant que ‘je’ me dois de porter ce fardeau du désir de Nature. Il est vrai, j’aurais aimé ne pas avoir à le faire, j’aurais aimé pouvoir m’en passer, et comme quelque chose dont on n’a plus usage ou qui se peut disparaître, le jeter en les oubliettes du passé. Les mouvances internes de la vie me montrent que Haut et Bas sont ton langage, qu’il ne se peut être atteint un ciel et un plus haut que ciel si la terre et le plus bas de terre n’ont été touchés et atteints. Cieux et Enfer sont les bornes-limites de notre expérimentation, le mètre-étalon de notre mesure au singulier, le chant pierre-or de notre quête.
Cela m’est douleur, mon âme rêvait du vol prodigieux de l’Archange, mon être s’offrait au vol Icare en désir de fuir le labyrinthe Karma et Destin. La cire de mes désirs m’a vite replongé en les eaux noir-Léviathan de l’Inconscient.
Il ne m’est pas d’échappatoire labyrinthe de Terre, il est à mordre pleine bouche ce goût de terre âpre de Crête, jusqu’à satiété de Nécessité.
Seigneur, cela m’est douleur, puisque imposé et pourtant refusé du sceau de l’acte des lois créatrices de Nature humaine, jamais ne pourrai dorénavant porter jugement sur acte de l’autre Toi-même, me brisant ainsi orgueil de pensée de n’être autre que ce que je suis ; pourtant Seigneur, que d’Ignorance et d’Insuffisance ne nous est-il pas demandé de manifester et ne nous est-il pas révélé ? Tu es Cela et Tu es Tout, je suis aussi cela et ce Tout, comment pourrais-je désormais m’en passer, m’en séparer ?
Seigneur, cela m’est douleur, douleur de création d’imagination, elle avait si tant œuvré à se parer de brillantes merveilles de légendes dorées, il lui reste à démonter la prodigieuse scène montée, sans avoir été jouée.
Seigneur, cela m’est douleur, car je m’aimais mortifié et crucifié.

...

 

‘Je suis celui qui n’a qu’une seule flèche.’

– « Mon arc et moi sommes un.
Chaque jour je bande mon arc et éprouve la tension et le chant de la corde de l’âme toute vibrante. Chaque jour le Seigneur m’arche de même. L’arc de mon être se plie et se courbe à la tension amoureuse de Dieu, l’ Archer Suprême, et mon âme vibre de l’harmonie du jour Soleil ou de Nuit sans lune.
Il est ces jours incertains de l’humide gris de pluie, ces jours où mon âme et mon arc sont lourds et empesés, ces jours où la fibre secrète est éteinte et sans

 
   
         
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