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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Samedi 22 décembre 01, Samâdhi PM

Nous nourrissons et crocodiles et autres sauriens de notre préhistoire et les petits et gros poissons et les jolis lapins et les papillons bleus du ciel, il nous faut bien en rester là à ce résumé succinct sinon nous ne nous en sortirions en fait jamais ! Curieuse observation, les petits oiseaux des cieux joyeux et les aigles des cimes hautes ne nous posent en fait aucun problème, il nous paraîtrait même que ce soit une joie que nous nous acquittions de cette tâche nourricière si conséquente et surtout si essentielle. Et si on y regarde de plus près il n’en va pas de même lorsqu’il s’agit de nos fauves, fauves des profondeurs grouillantes que nous souhaiterions oublier et oubliés en culs de basse-fosse d’un obsolète totalement oublieux.
Pourtant ils se rappellent bien à notre souvenir et mémoire des jours empesés de la quête, ces jours où les petits oiseaux semblent s’être envolés en des cieux d’âme plus lointaine, ces jours où il nous faut bien nous rendre à l’évidence que nous sommes de nouveau seuls d’avec ces monstres qui se réclament à cor et à cri leur part de chair humaine. Nous les nourrissons, les affamons, les cachons, les ignorons, les dressons, les oublions, les traitons avec mépris, compassion et condescendance, rien n’y fait, il semble que leur estomac ne soit que vide sans fond ni fin, que quoi que nous fassions, il ne se puissent jamais être rassasiés. Il y a là leçon de science naturelle à tirer sur ces espèces alligators et tigres à longues dents, celles de leur ténacité et adaptation à la vie secrète et sombre de nos propres geôles. Il nous faut bien reconnaître que en quelque part nous devons bien posséder la clef de ces cavernes secrètes aux peintures rupestres de nos animaux de préhistoire. Il est ce lien en nos entrailles, ce corridor des pas perdus du Temps qui se porte résonances fauves des rugissements et gargouillements-chimères de cette nature à longue dent. Il est encore des portes que nous ne voulons sceller à jamais, en espoir et prévisions secrètes des jours de misère noire et de dénuement trop caressants, nous en arriverions presque à les idolâtrer !
La gente fauve à la longue dent affamée se sait les jours ventre-creux, se connaît l’à jeun de l’obligation et de l’imposition, elle est une ascète qui se pourrait nous en remontrer, elle a pouvoirs d’insinuation et de dissimulation qui sans discussion la feraient en notoriété de monde vedette premier rôle grand écran, pourtant se sait être discrète et obéissante le temps d’une disette

 
   
         
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