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"DHANUSHMAT, lettres à une Auroville", version livre
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Vendredi 14 décembre 01, Samâdhi AM

Chant alchimique,
Douces plaines de Terre, collines rondes douces rêveuses de mes désirs, mon cœur n’a pas fait renonce, mon âme chante les notes ensoleillées endeuillées du ciel et se vêt de peau sable de désir. Il est ce chant d’amour de notes encore incertaines qui se cherche chemin en le corps plein de sa destinée.

...

Corps plein du désir qui s’écrit en ombre-lettres hiéroglyphes du sens voilé, peau lourde de désir, voile nu d’Ignorance.

...

 

J’ai dessiné les murs et les barreaux de ma prison,
J’aime ma prison.
De si longtemps déjà… je ne sais plus vraiment, sans doute depuis toujours… appréhendé, mesuré de quelque regard circonscrit cet espace clos. Il m’a bien fallu m’y faire, pas d’issue ni d’ouvrant sur un ailleurs possible, seule une petite fenêtre haut-placée me laisse deviner coin d’azur “ensoleil’’, nuages passants et phases de lunes. De tout temps mon univers, celui de ma réalité nue, murs à la peau “engrisée’’ des passages négligents du temps, murs enduits décrépis, mettant à jour strates écriture-bâton d’enfance, notes lourdes des cœurs jours de pluie et graffitis obscènes irrévérencieux engravés pointe-sèche des heures incises de désespoir et mantra pleine page “manuaire’’ de la langue des secondes de l’éternité. Murs palimpsestes de mes désirs coupables adolescents, murs espaces mesurés des pas d’habitude et de routine, en long et en large sol arpenté et “ensillonné’’ des passages nerveux et inquiets des ‘nuls pas de cesse’ et désirs incestueux enfiévrés des temps-mémoire, pièce de sanctuaire au trait-cisaille oblique lumière-Égypte équinoxe, aux mesures du Chiffre du Désir de Dieu, peinte des fresques des quêtes renaissances déjà presque effacées, habillée des tentures-voiles lourdes-opaques des désirs inassouvis obscènes de la luxure et lépreux de l’Ignorance, champ clos de bataille d’humanité où il n’est vraiment ni perdant ni gagnant, monde du silence criant et du cri silencieux, univers clos du tourbillonnement insensé des pensées, chœur chaud enluminé des jours-passion-amour, salle ego des temps purgatoires, soupirail pages-poésie contes et légendes des nuits pleine lune-nostalgie, gestes et chansons de quête troubadours sur écran tumultueux nuages-tonnerre des jours d’éclair et de foudre, plafond à l’esquisse rémanente d’une mémoire filigrane de trappe plein ciel, frise à motif papier peint arc-en-ciel affadie et fanée de l’apathie du Temps, dessin soleil-enfant aux rayons tout-vivants toujours rayonnants, tracés-esquisses de cartes imaginaires aux

 
   
         
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