Vendredi 14 décembre
01, Samâdhi AM
Chant alchimique,
Douces plaines de Terre, collines rondes douces rêveuses de mes
désirs, mon cœur n’a pas fait renonce, mon âme
chante les notes ensoleillées endeuillées du ciel et se
vêt de peau sable de désir. Il est ce chant d’amour
de notes encore incertaines qui se cherche chemin en le corps plein
de sa destinée.
...
Corps plein du désir qui
s’écrit en ombre-lettres hiéroglyphes du sens voilé,
peau lourde de désir, voile nu d’Ignorance.
...
J’ai dessiné les murs
et les barreaux de ma prison,
J’aime ma prison.
De si longtemps déjà… je ne sais plus vraiment,
sans doute depuis toujours… appréhendé, mesuré
de quelque regard circonscrit cet espace clos. Il m’a bien fallu
m’y faire, pas d’issue ni d’ouvrant sur un ailleurs
possible, seule une petite fenêtre haut-placée me laisse
deviner coin d’azur “ensoleil’’, nuages passants
et phases de lunes. De tout temps mon univers, celui de ma réalité
nue, murs à la peau “engrisée’’ des
passages négligents du temps, murs enduits décrépis,
mettant à jour strates écriture-bâton d’enfance,
notes lourdes des cœurs jours de pluie et graffitis obscènes
irrévérencieux engravés pointe-sèche des
heures incises de désespoir et mantra pleine page “manuaire’’
de la langue des secondes de l’éternité. Murs palimpsestes
de mes désirs coupables adolescents, murs espaces mesurés
des pas d’habitude et de routine, en long et en large sol arpenté
et “ensillonné’’ des passages nerveux et inquiets
des ‘nuls pas de cesse’ et désirs incestueux enfiévrés
des temps-mémoire, pièce de sanctuaire au trait-cisaille
oblique lumière-Égypte équinoxe, aux mesures du
Chiffre du Désir de Dieu, peinte des fresques des quêtes
renaissances déjà presque effacées, habillée
des tentures-voiles lourdes-opaques des désirs inassouvis obscènes
de la luxure et lépreux de l’Ignorance, champ clos de bataille
d’humanité où il n’est vraiment ni perdant
ni gagnant, monde du silence criant et du cri silencieux, univers clos
du tourbillonnement insensé des pensées, chœur chaud
enluminé des jours-passion-amour, salle ego des temps purgatoires,
soupirail pages-poésie contes et légendes des nuits pleine
lune-nostalgie, gestes et chansons de quête troubadours sur écran
tumultueux nuages-tonnerre des jours d’éclair et de foudre,
plafond à l’esquisse rémanente d’une mémoire
filigrane de trappe plein ciel, frise à motif papier peint arc-en-ciel
affadie et fanée de l’apathie du Temps, dessin soleil-enfant
aux rayons tout-vivants toujours rayonnants, tracés-esquisses
de cartes imaginaires aux