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secrets
dont nous n’avons pas toujours la certitude ni la vision,
elle est cette part du Divin qui nous mène sur les chemins
de la quête, elle nous porte de vie en vie d’avec
les mémoires cachées de nos expériences
passées, elle nous convie à rencontrer l’irrencontrable,
ne semble guère se préoccuper de nos désirs
du moment et mène sa barque comme bon lui semble, joue
à cache-cache, nous tire ou nous pousse, disparaît
puis réapparaît au gré d’un Désir
dont nous ne saisissons guère les rouages ni les rythmes.
Nous sommes les pantins de Dieu dans notre Ignorance, nous devons
découvrir les champs de la rencontre d’avec ces
parts inconnues de nous-même, nous devons mourir encore
et encore jusqu’à ce que notre être psychique
s’établisse et se prenne le relais d’une
cognition suffisante pour porter la mesure de la reconnaissance
à terme et bon port. C’est cette part de Vie qui
s’est élaborée et qui se prend les sentiers
secrets connus d’elle seule. Nous subissons ses velléités
tout d’abord d’avec le regard de l’aveugle,
puis progressivement dans les temps impartis de son accord tacite
nous associons-nous à la nature de ses rythmes et volontés
puisqu’il n’est rien que ne puissions faire, vivre
et devenir, qui ne passe par elle sans son acceptation. Elle
ne peut être violée, elle prend pour mètre
étalon la mesure exacte de notre possible et peut se
montrer d’une exigence telle qu’elle dépasse
les conceptions même de ce que nous nommons notre humanité.
Étant par nature même divine et au service du divin,
il ne nous est pas toujours aisé de pouvoir reconnaître
dans l’amplitude de sa demande, l’exigence du divin
intérieur qui se cherche le passage dans cette jungle
d’Ignorance qui nous habite et nous présente à
ces jours de soleil et de lune de nos quotidiens. Rares sont
ceux qui peuvent reconnaître dans ses manifestations la
présence de Dieu et la vivre en certitude de foi. Il
y a tout ce dépouillement à faire, tous ces retournements
à effectuer, toute cette transmutation à incarner
pour reconnaître cette part divine en nous comme une chose
naturelle et non pas surnaturelle et miraculeuse. Dans la petitesse
de nos vies, dans le regard étroit des œillères
que limitent notre regard et notre vision, dans l’Ignorance
qui est à la base même de notre nature élémentale,
nous ne voyons le plus souvent dans ces moments inattendus qui
nous dépassent que l’expression d’un hasard
curieux et vaguement miraculeux. Pourtant ce hasard n’est
que l’expression d’une Réalité véritable
et n’est à l’origine d’aucun miracle,
sinon la matérialisation d’un fait supra-naturel
qui est l’expression et le langage véritable et
intuitif d’une |
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