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infrarouges
et ultraviolets qui agissent sur d’autres aspects de notre
nature. Ce sens sera certainement un des plus puissants parmi
ceux dont nous sommes pourvus. Son pouvoir est hypnotique et
peut nous amener à ne voir dans la totalité du
monde entrant dans notre champ de vision qu’une seule
et unique réalité. Pourtant nous savons bien que
ce n’est qu’une parcelle de la vie qui pénètre
là et nous transmet ses images d’une forme de la
réalité environnante, il se peut revêtir
le masque de l’illusionnisme le plus puissant et comme
St Thomas nous faire douter d’une Autreté bien
plus réelle et véritable. L’objectivité
devient dès lors, là encore, le frein puissant
qui enrobe le monde et le cache d’une vérité
en attente, toute autre. Nous sommes porosés du Sens
et nous ne nous en rendons pas compte, ou si peu. Où
est Sri Aurobindo dans tout cela ? Il est Celui qui a pénétré
les mondes, qui a établi l’Unité en sériant
tous les aspects que génère l’Écrit
de ce singulier monde terrestre. Certes, cela n’est pas
à la portée de tout le monde. Il est évident
qu’Il était doté d’une puissance supra-ordinaire
et était envoyé là précisément
pour pouvoir accomplir ce qu’Il a accompli. Il est aussi
évident de souligner que de tels êtres viennent
pour impulser une Force Divine spécifique dans le monde
à un moment précis de l’évolution
de l’humanité et se doivent cependant assumer dans
la solitude et l’engagement les plus extrêmes la
souffrance de tant d’écarts de Conscience entre
le Guide et le disciple, pour ne pas parler de cette masse qui
rampe et balbutie plutôt qu’elle ne vit ou ne souhaite
vivre. Compassion, Amour, Patience, sont certes les qualités
impératives et fondamentales qui accompagnent chaque
Œuvre. Sri Aurobindo, La Mère en sont les témoignages
parfaits et formidablement contemporains et criants. Toujours
attentifs à l’évolution de chacun, prenant
sur eux ce que les sâdhaks ne pouvaient accomplir ou porter
dans l’Instant, c’est là une Œuvre immense
dont il est difficile de mesurer le Sacrifice, la dimension
sacrée. Notre ego est encore trop puissant malgré
le travail accompli ! Nous nous attachons de plus si fortement
à la bouée de ce qui nous permet de transiter
cet exil à nous-même, nous avons si peur de perdre
une seconde pied et d’être livré à
notre seule et propre responsabilité de ce nous-même,
que nous nous agrippons aux moindres signes et balises mis en
place par ces guides et ne pensons pas assez souvent que l’enseignement
qui fut juste et adapté pour le développement
d’un individu à un moment donné, dans une
situation donnée, ne pouvait pas s’appliquer à
un autre |
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