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ont montré que sans une certaine aspiration et un certain sens d’être concerné, nous resterions là au ras des pâquerettes, fort jolies au demeurant, mais à un stade végétatif, tout au plus. Cette aspiration est comme l’inspir d’un air nouveau, comme un besoin de trouver un « Autre Chose » qui se prenne corps de sens pour que cette vie déjà par trop bien huilée des siècles d’engrenage de ses moulins en tous genres soit porosée d’une joie, d’une paix, d’un plus que ce que peut nous apporter la vie naturelle. Nous avons eu un jour cette expérience de revivre la sensation de la jouissance purement physique d’un être sous les « îles du vent », il se peut une mémoire ancienne réactivée à l’insu d’une rencontre et de sa traduction expérimentale, et ce était une grâce merveilleuse, là où le mental n’existait pas, là où tout était porté de l’oubli de l’être dans une plénitude de vie simple et naturelle. Si cela a existé ou si cela nous fut juste une vision pour comprendre l’aspect singulier d’une relation et d’un devenu fort attristant, il est clair que de toute façon ce ne peut plus qu’être mythe ou souvenir passé, nous étant bien trop engagés dans la perversion du monde pour espérer qu’une telle chose se puisse revenir et être vécue par l’humanité actuelle, encore que cela est peut-être encore expérimenté et vécu par quelques humains au creux d’une forêt vierge inextricable où l’homme dit moderne n’a pas mis le bout de son nez déjà bien trop long et fouineur de prédateur et de traqueur pervers. Dès lors il semble qu’il y ait un mouvement en l’être qui demande et réclame sa part d’Autre Chose. Cela peut prendre des années et des années avant que cette petite aspiration presque ignorante même de sa réalité grandisse et accomplisse ce tour de force de vouloir exister malgré les pressions formidables qui semblent s’acharner après ou contre elle. C’est d’autant plus étrange qu’elle nous paraît si petite et fragile que de telles forces s’opposent à sa venue et présence. En fait, ce n’est pas sa taille qui importe, mais sa présence. Le seul fait qu’elle se manifeste est le signe précurseur d’un besoin si intense que cela va déranger bien du monde dans le Landerneau du coin. Car, qu’on le veuille ou non, le Landerneau du coin qui se voit la lune en plein jour (puisque c’est son emblème), c’est nous-même et les autres et, nous-même et les autres, ça ne fait qu’un. Voir la lune en plein jour pourrait fort bien être une métaphore poétique, mais la lumière de la lune la nuit qui vient concurrencer celle du soleil le jour nous montre combien il n’est rien de caché en ce monde et que s’il nous arrive quoi que ce soit de notre entourage ou

 
   
   
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