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compréhensible.
Toujours les mêmes mots, les mêmes réalités,
le même langage. Sans cette dimension d’offrande
à ce plus grand qui soit, sans cette ouverture à
ce qui nous dépasse et nous transcende, nous ne pouvons
prendre la machette et nous engager dans le sombre ombragé
de notre propre jungle. Il nous faut couper chaque liane, chaque
lien d’avec notre connu, il nous faut rencontrer nos animaux
et nos frayeurs-chimères jusqu’à nos rêves-mirages
d’espoirs faméliques pour vaincre ce « moi
je ! » qui crée l’obstacle, et cela dans
tous les « moi je » de nos corps de réalité
encore si opaques et méconnaissants. Il nous faut comme
Satprem ou Sri Aurobindo aller quérir cet Or subtil,
ce Supramental qui ne trouvera demeure que dans ce qui sera
à Sa mesure. Cela ne peut s’inventer, ce ne sont
pas des mots, seule l’expérience parle et ne parle
que le langage subtil et compréhensible du Vivant. Tout
doit se recentrer autour de cet axe ; chaque geste, chaque pensée
se doivent autant que se peuvent être tournés vers
cela. Apparaîtront d’eux-mêmes les aspects
opposés au refus de transformation, comme le grésillement
de nos incertitudes et insincérités qui peuplent
si abondamment notre être. Nous sommes un même être,
nous sommes bâtis sur un même processus évolutif,
mais nous le rappelons ici, ce n’est pas d’une évolution
de l’espèce physique dont il s’agit ici mais
de l’Espèce en mutation d’être l’Homme
et non pas le Surhomme dans son côté Nietzschéen,
un super-homme aux pouvoirs nés d’un surdéveloppement
quelque peu factice et prédateur. C’est là
que survient la Responsabilité qui nous octroie le pouvoir
de décision et de choix. Sri Aurobindo a porté
tout cela en silence, jusqu’en l’incrédulité
de ses proches, dans ce silence quasi obligé de celui
qui est déjà d’un monde autre et qui tente
en Amour de jeter des passerelles d’accès à
ses disciples, ces êtres appelés à suivre
cette trace d’Or pour retrouver le secret enfoui des Rishis
de ce poudroiement d’or chaud qu’Il avait réussi
à stabiliser transitoirement dans son corps physique
en voie de Divinité révélée. Sri
Aurobindo, c’est l’avant-garde de l’avant-garde.
C’est à grands coups de coupe-coupe de Puissance
et très certainement aussi de Tendresse, de Douceur et
d’Amour qu’Il a franchi les ombres hurlantes de
Sa propre jungle et par là même de La jungle. Il
existe certes un passage déjà esquissé
et tracé, il n’en demeure pas moins que ce Travail
est à entrevoir et vivre en l’infime particule
de nos individualités. Nous sommes ce Possible d’un
Essai, l’existence nous est aussi présentée
et accordée pour cela, |
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