Yoga,
en Orient ou en Occident ?
Il apparaît devant cette même urgence que ce ne
soit pas un raisonnement de sophisme mental qu’il se
doit de se vivre où l’on est. Ce qui n’empêche
pas de modifier la situation si cela s’avère
une nécessité. Selon notre naissance, le pays
en lequel nous avons évolué, le type d’éducation
que nous avons reçu, nos mémoires enfouies et
les « hasards » du destin, nous serons amenés
à rencontrer notre réalité d’être
et à transiter selon les modalités évolutives
les lieux de reconnaissance. Que ce soit l’Orient ou
l’Occident qui nous accaparent selon le moment, ils
ont tout deux une action singulière qui va entrer en
vibration avec notre être. L’Inde exsude la dévotion.
Elle est la terre où Bhakti est Mère. MÃ
! Mantra de reconnaissance sacrée, la terre est sacrée
et porteuse de vie et du Sens. Par Elle nous sommes enfantés,
par Son véhicule nous avons à trouver notre
relation au monde et tout particulièrement au Ciel,
ce Tout Autre. L’Occident, lui, nous abrutit de la toute
puissance du pouvoir de ses choix mentaux, vitaux et physiques,
les constituants dynamiques de notre matérialité.
C’est là l’univers pour l’instant
encore opposé à l’Orient, nous chosifions,
nous assujettissons la matière et nous ne mêlons
le Divin la plupart du temps que pour justifier de choix moraux
qui se mêlent plus au droit qu’à autre
chose. Nous parlons d’ailleurs bien plus de justice
que de justesse. Rares sont les œuvres spirituelles en
cet Occident. Nous en avons déjà parlé,
n’est-ce pas, c’est ici le monde des forces impures
du Subconscient qui s’exercent et dirigent le monde.
C’est aussi là où les forces au pouvoir
protègent leurs territoires et possessions en faisant
la chasse aux ‘sorcières’, à savoir
ce qui les dérangent et notamment les Lumières
d’un Supraconscient qui pourraient leur disputer la
place. L’Occident est par nature le pays asourique,
celui qui refuse par nature la conversion. Nous voila donc
confrontés à un choix qui n’en sera pourtant
pas véritablement un. Dans la geste secrète
de notre âme, il nous sera donné de faire ces
rencontres intérieures dans la vibration que proposent
ces deux aspects que, ne l’oublions pas, Sri Aurobindo
avait réussi à concilier dans son Travail intégral
et unificateur. Nous sommes en recherche de cette union, de
cette unification intérieure où Matière
et Esprit peuvent se concilier et s’harmoniser. Nous
pouvons plonger l’œuvre écrite de Sri Aurobindo
et de La Mère et de tous ceux