de plus immédiat comme langage,
à savoir le langage de la sexualité. Grand principe
mâle-femelle, grand principe d’une matière
qui se recrée par elle-même et se perpétue
dans les vastes champs du temps, c’est d’évidence
un souci premier de création de maintenir cet univers
en place et en dynamique d’existence. Cela a bien sûr
une forte prégnance sur notre être en le principe
qui nous manifeste. Les forces vitales ont ce côté
hypnotique et perspicace qui fait que nous ne pouvons guère
espérer être tranquille de ce côté-là.
Ce sont d’évidence des forces auxquelles il est
difficile de ne pas se soumettre ou de proroger, du moins
pour un temps. Elles jouent de même un rôle dans
l’établissement de l’individualité
et de l’ego. En cela il n’est rien de négatif
à notre évolution tant que nous suivons ce que
Dame Nature nous propose comme moyen de participer de son
œuvre. Dame Nature n’est cependant pas obligatoirement
Dieu en son entièreté ou ce que nous voudrons
comme autre dénomination pour satisfaire au goût
de chacun, Dame Nature est la part phénoménale
de Dieu et Dieu va s’y unir complémentairement
comme Être pour se manifester plus complètement.
Ce ne sont là bien sûr qu’images grossières
que nous évoquons mais elles ont ce côté
enfantin et naïf qui peut nous permettre de mieux en
parler avec plus de simplicité et d’innocence.
Nous ne pouvons de même ne pas oublier d’évoquer
ici pour référence ces merveilleux passages
dans Savitri de cette geste d’Amour. Dans cette quête
de Dieu de s’enfanter à Sa réalité
d’être, notre passage terrestre nous fait porter
lourdement la tâche. Parce que si nous devons manifester
ce principe, il ne faut pas oublier que ce n’est que
le principe d’une réalité mais que ce
n’est certes pas la destination essentielle qui y est
cachée derrière, en arrière plan. Le
jeu de la nature n’est qu’une métaphore
phénoménale, un simulacre de La Réalité.
Si, comme le formule si clairement Annick de Souzenelle, nous
nous alignons dans nos vies uniquement sur ce principe de
sexualité reproductrice, nous faisons comme les petits
lapins et en cela il est vrai que nous sommes bien de même
fraternité mais …animale. Ce que l’animal
ne peut faire mais ce que l’homme est appelé
à accomplir, c’est bien de transcender ce plan
phénoménal en l’occurrence vital et d’accepter
d’être fécondé dans son principe
féminin et réceptacle du feu (Agni) divin pour
développer ce germe de l’Homme Nouveau et non
pas du surhomme comme nous serions tentés il se peut
de le croire ou de l’imaginer dans un imaginaire vital
et mental. Nous ne pouvons, même si nous