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nos
passions jusqu’en le réalisme pour ne pas dire
l’hyperréalisme chosifiant d’une matière
privée de sa symbolique spirituelle de terre. Nous avons
perdu le contact ! Le mental, madame monsieur, eh oui, le mental
! Cabotin jusqu’au bout des ongles, il ne peut s’empêcher
de griffer les siècles de sa prétention. Il semblerait
au vu de cet épouvantail expressif de la création
que le mental soit le plus grand faussaire de la création
si on lui laisse le pouvoir d’être le Seigneur.
Voila bien une ambiguïté sur laquelle nous ne nous
penchons guère ou préférons éviter
en général d’entrevoir plus avant ; il faut
dire tout de suite que cela serait fortement dérangeant
si cela se savait. Ainsi l’Ignorance est bien l’Ignorance
et est en cela très peu ignorante de sa triste réalité
et n’attendons pas des ignorants qu’ils relèvent
ce trait de l’Ignorance. Notre mental est donc bien un
fieffé coquin, quoiqu’on en dise, il est un créateur
d’illusions sans doute fastueuses et nos intellectuels
et bons nombres de ce que nous appelons frauduleusement artistes
ne lui jetteront certainement pas la première pierre,
il y a trop à gagner, et pourtant à …Perdre
! Car ici on joue à qui perd Gagne. Si nous pouvions
percevoir cette réalité que le mental est un merveilleux
outil de classification et d’ordre, si nous saisissons
qu’il est une aide fantastique dans ce qu’il permet
de développer et traduire, et si nous saisissons de même
qu’il est bon qu’il en reste là de ses capacités
et ne se mêle pas de notre foi et de ce que la Création
nous apporte et nous permet de vivre, alors, nous passerons
du monde de l’illusion en lequel il nous infantilise à
un monde plus complet, créateur et vivant. Sans doute
est-il la pierre d’achoppement qu’il nous est demandé
de rencontrer, d’utiliser et de reconnaître dans
ses limitations par trop réductrices et destructrices
de l’Ordre créateur pour il se peut nous en séparer
et… passer à la Réalité de ce que
nous sommes vraiment et non de ce que nous avons la prétention
ou l’illusion d’être. Sri Aurobindo avait
fait cette découverte lors de que nous appelons sa rencontre
d’avec le Nirvâna. État spécifique
où le mental disparaît ou ne participe plus directement
et se met sous le contrôle d’un plus grand que lui.
Le Seigneur se fait vassal et TOUT est bien et bon. Car ce nouveau
Seigneur n’est pas habilité à prendre le
pouvoir mais à établir, entre autre, la Puissance
sur terre. Mis à sa juste place, ce mental va prendre
celle qui lui est dévolue et en laquelle il sera certainement
le plus sûr compagnon du Voyage, car il sera en quelque
sorte le secrétaire particulier adéquat de la
vaste Conscience qui porte et transfuse le |
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