d’organisation,
de création, à son service. Ce sera là
la plus belle place qu’il se pourra prendre car il n’aura
de cesse que d’être le perfectionniste qui accomplira
et apportera un peu plus de beauté à la Réalisation.
De par ses qualités plastiques et la variété
de ses plans, perméant de même de nombreux corps,
il nous permettra de plonger le Yoga de façon plus
vivante et intense dans tous les aspects de notre être.
Nous verrons aussi qu’il se peut être cabochard
en diable et nous montrer combien il peut se rire de nous
et de nos efforts. Si nous voulons faire silence pour avoir
un peu de paix et de calme, c’est là qu’il
nous montre son savoir faire à défaut de son
savoir vivre. Essayons voir ! Il n’est pas quelques
secondes de silence approximatif que déjà il
nous envahit et nous fait penser, n’allons pas plus
loin : » nous FAIT PENSER ! » Comme s’il
était nécessaire de penser pour Vivre ! Je doute
que Fleur qui s’élanguit à la douceur
de frère Soleil puisse seulement ‘penser’
que le soleil est bon ! Elle le vit ! Par soleil, elle est
aussi soleil ! Par fleur, soleil est aussi fleur ! Voila bien
sa puissance et elle n’est pas moindre au vu de ce qu’elle
a fait dire aux grands hommes. Alors nous sommes là
quelque peu démunis de ne pouvoir être en contact
véritable avec cette « Autre Chose » si
silencieuse et douce et aimante, et retournons aux turpitudes
de ses inquisitions et de sa tyrannie. Bouddha l’avait
bien pressenti et jugé puisqu’il s’y est
attaché au point de s’en détacher. Le
détachement, la clef très certainement. Pour
cela c’est un peu à chacun de trouver le chemin
de sa propre expérimentation. Il existe certes des
enseignements qui peuvent nous aider à cette désappropriation
tenace, mais il est des temps et des rythmes qui se doivent
nous traverser et nous vivre pour nous permettre de transcender
cette réalité. Sri Aurobindo, Lui, réalisa
cela en trois jours quand les temps lui furent donnés
pour cela. Il serait (le mental) presque de ce fait à
l’opposé de la Création puisqu’il
va être le vecteur de la raison. La Raison, c’est
un peu comme la grenouille qui voulait se faire aussi grosse
que le bœuf ! Nous nous arrêterons là des
comparaisons aussi grotesques, quant nous nous apercevrons
que la grenouille est le mental et nullement le langage de
l’être (là, la comparaison n’est
pas par trop grotesque) tandis que le bœuf représente
ici l’Intuition, cette coulée de Vérité
impérieuse et insécable (là, plus irrévérencieux
de maintenir la comparaison). Elle n’a jamais demandée
à être ainsi, elle Est tout simplement le langage
Divin pur et sans encombre, peut-être le résultat
patient d’une mastication et